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Entraînement YMAA

Présentation

« Arts martiaux traditionnels chinois pour le développement du corps et du mental »

Dans notre école nous proposons plusieurs arts chinois
– style externe communément nommé Kung Fu (Gongfu) ou Wu Shu
– style interne le plus connu, le « Tai chi » (Abréviation de Taï chi Chuan) (Taijiquan)
– style énergétique, connu sous le terme Chi Kung (Qigong)

Les arts martiaux traditionnels permettent de développer des domaines d’étude et de pratiquer d’autres disciplines plus contemporaines comme le bien être, l’entretien de la santé et la self défense car traditionnellement leur étude est incorporée dans la pratique. Il n’y a pas de séparation. Dans ce texte nous vous exposerons de façon résumée un historique, la théorie des styles et le programme d’entraînement.

Théorie : Wu Shu et Kung Fu ?

Art Martiaux ou techniques martiales se traduisent en Chine par les idéogrammes Wu Shu (武, 术). L’idéogramme Wu ( 武) composé de Zhi (止) (arrêter, cesser, terminer) et de Ge (戈) (hallebarde, lance) peut se traduire par « arrêter la lance » ou « cesser le combat » mettant en avant l’idée de stopper le combat.
Le terme  Shu (术) peut se traduire par « technique, art ». L’art martial en Chine, le Wu Shu est donc un art, une technique défensive, qui implique l’idée de cesser le Combat. Cela amène l’idée que ces techniques furent créées pour stopper toute hostilité et non pour les initier.

De nos jours, et ce depuis le début du XXème siècle, après l’avènement de la République de Chine en 1911, le terme désigne plutôt un type d’activité sportive traditionnelle basée sur des mouvements martiaux mais mettant en avant le côté gymnique et esthétique de l’art martial.

Depuis les années 70, le terme utilisé pour désigner l’art martial chinois est plutôt, le terme Kung Fu (Gong Fu, 功夫).
Kung (功) peut se traduire par la « maîtrise », le « perfectionnement » ou la « possession d’un métier », ou « l’activité nécessitant une grande énergie pour être maîtrisée » et Fu (夫) peut se traduire par « temps pour devenir un Homme accompli », impliquant la notion de longueur et de patience. 
Kung fu peut donc se traduire par « dépenser de l’énergie et du temps (patience) pour devenir un homme accompli … » dans un domaine ! On peut donc appliquer le terme à différents domaines artistiques ou artisanaux comme « la peinture », la « cuisine », la « musique » ou d’autres activités demandant un investissement difficile en temps (patience) et en énergie pour être maîtrisées. On devrait donc utiliser les termes de  « Wu Shu Gong Fu », « maîtrise (par le travail et la patience) des arts martiaux » .

Styles Externes et/ou Styles Internes (styles durs et/ou styles doux) ?

Les arts martiaux chinois sont divisés en deux grands familles : Les styles externes (Wai Jia, 外家) et les styles internes (Nei Jia, 內家). De manière succincte, alors que les arts considérés comme « externes » mettent l’accent sur un travail plutôt physique à travers des mouvements rapides, puissants et durs, les arts « internes » développent plutôt la décontraction du corps et le travail énergétique (le Qi, 氣).

Au fur et à mesure des entraînements les styles externes s’adoucissent en s’orientant vers un travail plus souple tandis que les styles internes inversent leur méthode pour aller vers des mouvements de plus en plus rapides. Il est coutumier d’entendre dans les milieux martiaux chinois : « Les styles externes débutent par le dur pour aller vers le doux tandis que les styles internes commencent pour le doux par arriver au travail dur ». Styles externes, commencent par  Li (力) (Force Musculaire) et ensuite Qi (氣), alors que les styles internes débutent par Qi (氣) et ensuite Li (力).

Les styles sont donc classifiés par la manière dont ils émettent ou manifestent le Jin (勁) (Jin : combinaison de Li et Qi) peut se traduire par « manière dont les muscles sont stimulés par l’énergie (Qi, 氣) pour qu’ils puissent émettre la puissance, force musculaire (Li, 力).
Il est souvent dit que les styles internes sont doux et souples comme un fouet et que les styles externes sont durs comme un bâton et que les styles Internes-Externes (Doux-Dur) sont comme un bambou.

Et la tradition dans tout ça ?

Notre tradition, respectueuse à l’histoire, fait référence à Shaolin, berceau des arts martiaux …

Shaolin traduit par “Jeune Forêt”, est le nom d’un temple bouddhique construit en 495 ap. J. C., où le moine “Bodhidharma” ou “Da Mo” se retira pour enseigner le Bouddhisme “Chan”. Voyant la lamentable condition physique des moines qui passaient leur vie à méditer, il se retira dans une grotte et rédigea deux traités fondamentaux : Le  “Yi Ji Jing (Transformation des tendons et des muscles) et le “Xi sui Jing”  (Nettoyage de la moelle et du cerveau). Le premier écrit permet de renforcer physiquement le corps tandis que le second traite des méthodes de prolongement de la vie et « d’illumination spirituelle ». Les exercices respiratoires et les mouvements décrits sont considérés comme les mouvements fondateurs des arts martiaux chinois. Dans nos écrits les termes de Shaolin Gong Fu font référence à cette histoire.

Les différentes disciplines de l’école

Le programme d’entraînement de l’école YMAA développé par Dr. Yang, Jwing-Ming se divise en trois principales sections : styles externes, styles internes et Qi Gong. Toutes les branches ou les écoles provisoires  enseignent le contenu d’une des sections selon un programme d’entraînement défini.

Dans les styles externes , la YMAA met principalement l’accent sur le style du Poing Long et le style de la Grue Blanche.

Le style du Poing Long de Shaolin (Changquan)
(style dur)
[plus d’infos ici…]

Le style de la Grue Blanche de Shaolin
(Baihequan)
(Style dur/doux)
[plus d’infos ici…]

Le style du grand faîte suprême (Tajiquan/Taichi Chuan)
(style doux)
[plus d’infos ici…]

Qigong – Travail énergétique
(santé, martial, méditatif)
[plus d’infos ici…]

Crédit image : tao_de_ching

Kung Fu du Poing Long

Le poing Long de Shaolin (Shaolin Changquan 少林寺 長拳拳)

Ce style de Kung Fu est né de l’école « Central Kuo Su Institute » en Chine. École créée en 1928 lorsque le gouvernement décida de revaloriser l’image du Gong Fu (Kung Fu). Le style du Poing Long (Chang Quan) est en fait un style regroupant les principes de plusieurs styles. On y retrouve des séquences de la Mante Religieuse (Tang Lang), de la Grue Blanche (Bai He), de l’Aigle (Ying Quan) et du style de la Forme et de la Pensée (Xing Yi Quan). De là est né un style orienté vers le combat à longue distance.

C’est un style orienté vers le combat à longue distance. Ce style dynamique se caractérise par des positions longues et une grande utilisation des techniques de jambes (plus d’une vingtaine de coups de pied). Il contient l’étude des positions fondamentales (Ji Ben Bu Fa), l’étude des formes d’entraînement (Ji Ben Lian Shi) comme les 12 “Jambes ressort” (Tan Tui), l’étude des séquences (Quan Tao) avec ou sans armes et l’étude du Combat (San Da ou San Shou).

Kung Fu de la Grue Blanche (Bai He Quan)

Shaolin Baihequan, 少林寺 白鶴拳)
C’est un style dit “Doux-Dur” utilisé en courte et moyenne distances qui privilégie l’utilisation des membres supérieurs pour le combat. Il fait partie des cinq styles autrefois pratiqués (527-536 après J.C.) au temple de Shaolin (少林寺) (CHINE). Il se caractérise par des postures courtes, basses et des mouvements des membres supérieurs imitant les ailes de l’oiseau. Les attaques se font avec le poing nommé “œil de Phénix” (poing à une phalange) et les mains lors des blocages imitent la pointe des ailes. La grue, à l’inverse du tigre (Hu), le léopard (Bao) ou de l’ours – est un animal « faible », elle utilisera alors la ruse, la puissance «rebondissante » (mouvement de fouet) et les attaques aux points vitaux (Dim Mak,點脈) pour pouvoir se défendre. Ce style de kung fu gracieux, possède l’étude des positions fondamentales (Ji Ben Bu Fa), l’étude des défense courtes avec ou sans couteau (Fang Shen Fa), l’étude des techniques de luxations ( Qin Na ) et des projections, le maniement des armes (bâton, bâtons courts, trident, etc …) et l’étude énergétique ( Qi Gong ) pour renforcer les tendons/muscles.

Les luxations ou immobilisations

Qin Na (ou Chin Na)
L’art du Qin Na (or Chin Na) comporte deux grandes catégories : les saisies et la pression des cavités énergétiques. Les saisies sont utilisées pour maîtriser son adversaire sans le blesser.  La YMAA possède environs cent vingt techniques et les étudiants doivent apprendre un certain nombre de Qin Na par niveau. Des cours et des séminaires de Qin Na sont régulièrement proposés aux étudiants souhaitant devenir des experts dans ce domaine.

Les Séquences – les enchaînements, les routines

Séquences (Quan Tao).
Séquences se nomment également “formes”, “routines”, ou “katas” dans d’autres arts martiaux. La séquence est normalement une combinaison de plus de quinze techniques basiques de combat. Ces quinze techniques peuvent habituellement donner naissance à trente de techniques avancées au moins. Les séquences aident l’étudiant à mémoriser et à maîtriser les techniques du style, transmises de génération en génération. Par la répétition, l’élève développe des mouvements naturels d’attaque et de défense qu’il peut utiliser dans des situations de combat réelles. L’étude des séquences vise la maîtrise de soi, l’endurance et la puissance .
En Kung Fu du poing long : une quinzaine de séquences
En Kung fu de la Grue Blanche : une dizaine de séquences
En Taijiquan : Nous enseignons le style traditionnel Yang de Taijiquan, qui possède 112-113 (ou 105) postures.

Le travail avec Partenaire – Pan Shou – Chi Sao et Tui Shou

Mise au point
C’est un travail fondamental dans la pratique des arts martiaux d’Asie. Mais c’est surtout fondamental pour l’être Humain.
L’Homme (avec un grand H) n’est pas fait pour travail sans interaction humain, sans contact. Réalisez que la vie à travers un écran n’est pas la vie Humaine !
Toutefois, si vous ne voulez pas de contact. Informez le professeur avant de venir et ne soyez offensé(e) s’il oublie ou si un membre entre en contact pour pratiquer ! Soyez respectueux(es) dans vos gestes, vos paroles et votre attitude ! Et sachez que nous ne vous voulons aucun mal.

Pan shou ou Chi Sao (du Kung Fu de la Grue Blanche)
Communément appelés en occident sous l’appellation « mains en pont » ou “mains collantes”. Ce travail nécessite un grande pratique avec les membres supérieurs et développe la sensibilité des mains, avant-bras. Il augmente la réactivité et accentue l’effect danger, nécessaire à la pratique du kungfu. Les mouvements doivent être continus en exerçant une poussée croissante vers le centre,
– Il faut « coller » aux avants-bras de l’adversaire et conserver le contact,
– Dévier les forces allant vers le centre et les éloigner le plus possible du centre,
– Laisser passer les forces qui s’écartent du centre,
– Développer la réaction par sensation qui est plus rapide que la réaction transitant par le regard.

Poussées de mains stationnaires et en déplacement – Taiji
Dans les poussées de mains stationnaires vous apprendrez les nombreuses techniques fondamentales, telles que les poussées de mains simples et doubles. Celles-ci se composent de Parer, enrouler-tirer vers l’arrière, presser (ou comprimer) , appuyer (ou maîtriser par la paume), Cueillir Déchirer (ou fendre), Utiliser le Coude et Tamponner Dautres techniques avancées comme les Jin de vriller, de contrôler, d’emprunter, de guider, et de neutraliser sont également développées. Une séquence d’entraînement Internationale a été également intégrée dans le programme d’entraînement de la YMAA. Dans les poussées de mains en déplacement, l’étudiant mèle stratégies de pas et techniques de poussées de mains stationnaires.

Entraînement « enroulement de la Soie » du Symbole de Taiji
C’est l’essence des poussées de main et du combat du Taiji. Cet entraînement se compose de deux parties : le Symbole Yang et le symbole Yin. Lorsque les deux parties « Yin et Yang » de l’entraînement du symbole sont maîtrisées, l’étudiant devra être capable de passer de l’une à l’autre des parties avec facilité et de façon fluide et pouvoir les appliquer dans les poussées de mains et dans le combat.

Le travail avec Partenaire – Séquence à 2 chorégraphiée ou Combat libre

Séquence de combat du Taiji – travail codifié
Il s’agit d’étudier les déplacements et les stratégies de combat . Naturellement, cela enseigne aussi comment éviter d’être enchaîné dans des positions désavantageuses. L’étudiant doit avoir pratiqué au préalable, les poussées de mains stationnaire.

Séquences de Combat en Kung Fu (Quan Tao Dui Lian).
Ce sont les séquences pratiquées avec un partenaire dans des situations  proches du  combat réel.  Il s’agit ainsi de développer des réactions naturelles, clef de l’autodéfense. La YMAA travaille plusieurs séquences de combat, incluant pour certaines le maniement d’armes traditionnelles.

Combat Libre (San Da or San Shou) (Kung Fu).
Le travail le plus proche du combat réel face à un adversaire. Des protections du corps sont demandées pour ce type de travail. Le combat de la YMAA est divisé en dix stades, du pus simple entraînement à la réaction jusqu’au combat dit « en situation réel ». L’entraînement au combat est optionnel.

Taijiquan ( ou Taichi Chuan)

Le terme Taiji apparaît pour la première fois dans le livre « Livre des mutations » ou « Classique des changements » le Yi Jing (- 255 av. J. C.). Taiji peut se traduire par « Grand Ultime » ou par « force capable de générer à partir du Vide les polarités Yinet Yang » qui mutuellement se complètent, s’unissent et interagissent. Le taijiquan est donc, l’art martial (technique, stratégie, méthodologie d’entraînement) basé sur ce concept.
Le Taijiquan, en combat, prône l’utilisation de la douceur contre la dureté et exécution de mouvements circulaires pour neutraliser les mouvements linéaires ou rectilignes.

Le Taiji travaille donc principalement :
– La détente musculaire pour garantir des mouvements et déplacements fluides et naturels.
– Le développement et la circulation de l’énergie interne dans le corps (Qi)
– La concentration.
Ce travail dit énergétique permet bien-être, relaxation, mais aussi le renforcement musculaire.  C’est pourquoi la pratique du Taiji est désormais considérée comme un « entraînement de santé ».

Véritable Art de vivre, les arts martiaux mettent traditionnellement l’accent sur l’humilité, le respect, la droiture, la confiance, la loyauté, la volonté, l’endurance, la persévérance, la patience et le courage. Ce que relate de nombreux  contes ..
« Un élève venu voir un maître zen dit : « Honorable Maître, j’étudie depuis de nombreuses années toute la théorie des arts martiaux et du zen. J’ai atteint un niveau très élevé. Vous êtes un grand maître réputé, aussi que pouvez-vous m’apprendre ?.» Le maître prit alors une tasse à thé et la plaça devant l’élève. Il prit ensuite une théière et remplit la tasse entièrement jusqu’à ce que le thé se mit à déborder et à se répandre sur la table. Interloqué, l’élève regarda le maître et dit : « Attention, Maître, le thé déborde. » Le maître cessa immédiatement de verser le thé, regarda le jeune élève et sourit avant de conclure: « Jeune homme, je suis désolé, mais je ne peux vous accepter comme élève. Comme cette tasse, votre esprit est plein, et je ne peux rien vous apprendre de plus. Si vous voulez apprendre, il vous faut d’abord vider votre tasse. »

Lire: Pratiquer la séance de Taijiquan par Dr. Yang, Jwing-Ming.

Qi Gong

Le Qigong ou Chi Kung (氣功) peut se traduire par étude, travail, maîtrise (功) de l’énergie, souffle vital nommé Qi (prononcé Tchi)(氣). Il consiste principalement à exécuter des séries de mouvements, teintés des principes de la physiologie (5 organes, 6 entrailles, les méridiens, …) et de la philosophie (notion yin/yang, les 5 éléments, …) de la culture traditionnelle chinoise, dans le but d’entretenir la santé physique, émotionnelle et mentale, en harmonisant le corps, la respiration, le mental, la bonne circulation de l’énergie et l’esprit.

Le Qigong qui a pour but d’accumuler l’énergie ou de favoriser sa bonne circulation des énergies, fait appel à la concentration, à la mémoire, à la détente et fait partie des « outils » utilisés par la médecine traditionnelle chinoise (MTC) au même titre que l’acupuncture, les massages, la pharmacopée ou la diététique.

Il existe de nombreuses et différentes méthodes (plusieurs milliers) qui se basent ou combinent plusieurs exercices de principes divers (dureté, douceur, mouvement, immobilité) exécutés seuls ou avec partenaires dans des environnements paisibles, plutôt en pleine nature, pour unifier les 3 « trésors » : l’essence (Jing), le souffle vital (Qi) et l’attention de l’esprit (Shen).

Les applications sont nombreuses et de plus en plus vérifiées par le monde scientifique et médical moderne ou occidental mais on retrouve 4 grands groupes de pratiquants de Qigong.
Il y a ceux qui cherchent à :
– maintenir ou entretenir la bonne santé physique, le bien être
– prévenir et/ou guérir quelques pathologies
– développer l’énergie vitale et à renforcer ou à rendre plus souple leur corps ou leur mental
– s’épanouir ou atteindre le calme intérieur
– et/ou à équilibrer le travail corps/esprit

En règle générale, il optimise toutes les fonctions de l’organisme et peut être utilisé comme discipline préparatoire, ou de perfectionnement, à des activités physiques, sportives, artistiques ou éducatives. Utilisant le corps dans son ensemble il permet le placement juste de celui-ci (enracinement, verticalité, équilibre), la bonne perception des sensations internes, la disponibilité mentale (écoute, attention, …) et favorise la créativité grâce à des niveaux de conscience modifiée.

Il est accessible à tous et à tout âge de la vie et ne nécessite pas de condition particulière grâce à sa diversité. Dernièrement, certains sites nomment, le Qigong, un Art millénaire de l’écologie du corps.

Dans notre école, les connaissances et les différents exercices de Qigong ont été classifiés en 8 groupes. En savoir plus sur les groupes de Qigong.

Armes (Kung Fu ou Taijiquan)

Les arts martiaux chinois (externe (kungfu) ou interne (Taijiquan)) possèdent plusieurs domaines de travail.
On peut citer le travail à mains nues, le travail énergétique, le combat mais aussi le travail au maniement d’armes, plusieurs types d’armes.
Les armes qui sont considérées comme le prolongement des membres du corps pour obtenir plus d’allonge, plus de force ou plus de vitesse sont classées en 2 grandes familles.
On peut trouver :
*  les armes classiques traditionnelles (poignard, bâtons longs (perches) ou bâton courts, sabres, épées, lances, hallebardes, crochets tigres, Sai (Trident), croissants lunes, chaîne, fléau (nunchaku et Tri-bâton), tir à l’arc, fouet, cravache, tir, etc…) ou…
*  les armes improvisées (éventail, tabouret, bancs, flûtes, outils agricoles (pelle, …), clous, pièces de monnaie, ceinture, chaussures, vêtements) souvent utilisées pour se défendre.

Mais nous aurions pu utiliser une autre catégorisation : armes courtes, armes longues, armes flexibles, armes doubles, armes de jets.
Certaines armes traditionnelles peuvent être manipulées d’une main, à 2 mains ou manipulées par paire.
Le nombre d’armes étudiées dépendra du style étudié qui apportera à la technique du maniement une certaine manière de travailler. Mais pour une même arme, un socle commun de techniques aide le pratiquant à maîtriser d’autres armes (compétences transversales).
Traditionnellement le Kungfu Shaolin possède l’étude de 18 armes !

Le maniement des armes traditionnelles apporte au pratiquant force, vitesse, dextérité,  concentration, équilibre, notion d’espace et surtout coordination.
Dans notre école, l’étude du maniement des armes possède un travail seul et avec partenaire des techniques, un travail d’application, un travail d’enchaînements (séquence, Tao Lu), et un travail de combat.
De nos jours, on peut même trouver des compétitions sportives avec le maniement d’armes comme les Duan Bing (armes courtes, 短兵) (Escrime chinoise) (inspirée du maniement du sabre et de l’épée)
 Attention : toutes les armes classiques traditionnelles sont classées par la justice. Leur port et leur transport peut être soumis à des lois.

CouteauPoignard – Self Défense
Le couteau est étudié sous l’angle de la défense, du combat sportif et du combat non-sportif. C’est avant tout un travail de jeu. Nous n’avons pas la prétention de vous rendre invinsible. Mais vous développerez quelques réflexes pour vous sortir de situation qui peuvent potentiellement vous sauvez la vie. Nous étudions les attatques et les défenses codifiées et instinctives contre les attaques au couteau.

Double bâtons ou matraques de Kungfu– arme courte
Cette arme courte qui se manie par parie permet de travailler la coordination. Très agréable à travailler !

Epée de Taiji, de Kungfu– arme courte
– Elle est utilisée pour entraîner le Qi de l’étudiant à atteindre un plus haut niveau. De ce fait, la théorie de l’épée du taiji est plus profonde que celle du Taiji Quan à mains nues. Les techniques sont aussi plus difficiles à travailler et à maîtriser.
– L’entraînement au collé de l’épée du taiji est similaire à l’entraînement des poussées de mains avec ou sans déplacement du taiji. Il aide l’étudiant à étendre leur sensation interne hors du corps jusqu’à la pointe de l’épée. Cet entraînement est très important pour ceux qui veulent apprendre le combat de l’épée du Taiji.

Sabre de Taiji, de Kungfu  – arme courte
Cette arme courte permet de travailler la coordination du corps physique avec le corps énergétique (Qi).

Bâton de Taiji, de Kung fu  – arme longue
Les principes de Sentir (écouter), Suivre, Coller et adhérer restent les clefs de cet entraînement.

Lance du Taiji, de Kung fu  – arme longue
C’est le plus haut niveau de l’entraînement du Taiji. L’étude met l’accent sur la  sensation du Qi et à le diriger vers la pointe de la lance. Il s’agit de  sentir (écouter), suivre, coller et adhérer à l’arme de son adversaire.

Wude (La Moralité)

Philosophie à l’entraînement à la YMAA

Dans les sociétés martiales chinoises, le succès d’un élève n’est pas déterminé par son apparence extérieure ou par sa force ou sa faiblesse mais plutôt par sa façon de penser et sa moralité. Les artistes martiaux chinois ont un dicton qui dit : « Un élève peut passer trois années pour trouver un bon professeur et un professeur 3 ans à tester un élève ». Un élève judicieux réalisera qu’il est préférable passer plusieurs années à se chercher un bon professeur plutôt que de perdre son temps à apprendre avec un professeur médiocre. Un bon professeur vous conduira sur la bonne voie et vous aidera à construire de solides fondations pour l’entraînement futur. Un professeur non qualifié, ne pourra vous aider à construire de bonnes fondations mais peut vous faire prendre de mauvaises habitudes. De plus, les bons professeurs vous donneront toujours le bon exemple de part  leur vertu morale et leur spiritualité. Les bons professeurs d’arts martiaux n’enseignent pas uniquement les techniques mais avant tout,  une manière de vivre.

Du point de vue du professeur, il est vraiment difficile de trouver de bons élèves. Lorsqu’ils  débutent leurs études martiales, les élèves sont habituellement enthousiastes, sincères. Ils  acceptent la discipline et respectent les bonnes manières ! Cependant, avec le temps, le professeur voit progressivement ce qu’ils sont réellement dans la vie ! Et, parfois ils sont bien différents de leurs débuts.

C’est à cause de cette raison, qu’habituellement les professeurs observent, testent, au minimum trois années, les élèves avant de leur faire confiance et avant de leur transmettre les secrets de leur style. C’était surtout nécessaire auparavant lorsque les arts martiaux étaient utilisés dans les batailles. Il était nécessaire de garder les techniques de combat secrètes.

La « Moralité Martiale » se dit « WUDE » (武德).
Les professeurs ont longtemps considéré « Wude » comme le critère le plus décisif pour juger les étudiants. De ce fait, ils en ont fait la partie la plus importante de l’entraînement dans les arts martiaux chinois traditionnels. « Wude » comporte deux aspects :

La  » Moralité de l’action  » (Xing De   行德 ou  De Xing 德行)

  • Humilité (Qian Xu, 謙虛)
  • Respect (Zun Jing, 尊敬)
  • Droiture (Zheng Yi, 正義)
  • Confiance (Xin Yong, 信用)
  • Loyauté (Zhong Cheng, 忠誠)

La  » Moralité de l’esprit  » (De Yi, 品德)

  • Volonté (Yi Zhi, 意志)
  • Endurance (Ren Nai, 忍耐)
  • Persévérance (Yi Li, 毅力)
  • Patience (Heng Xin 恆心)
  • Courage (Yong Gan, 勇敢)

Traditionnellement, seuls les étudiants qui avaient cultivé ces standards de moralité étaient dignes de recevoir l’enseignement. Des deux aspects de la moralité, la plus importante est la moralité de l’action. La raison en est vraiment simple. Cet aspect de la moralité concerne les rapports avec le Maître, avec les autres camarades d’entraînement, avec les autres pratiquants d’arts martiaux et aussi avec les gens en général. Les étudiants qui n’ont pas de morale dans leurs actions ne sont pas dignes de recevoir l’enseignement car on ne peut pas les croire voire même les respecter. De plus, sans moralité de l’action, ils peuvent abuser de leur art et employer leurs habilités à combattre pour blesser des personnes innocentes. Par conséquent, les Maîtres surveilleront attentivement leurs étudiants pendant une longue période jusqu’à ce qu’ils soient certains qu’ils suivent les standards de la moralité de l’action avant de les laisser commencer un entraînement plus sérieux.

La Moralité de l’esprit concerne leur propre quête de soi,  nécessaire pour atteindre le but final. Les Chinois considèrent que nous avons deux formes d’esprit, un  » mental émotionnel » (Xin, 心) et un  » mental sage, raisonnable  » (Yi, 意). Généralement, lorsqu’une personne échoue dans toutes choses, c’est parce que le mental émotionnel domine sa pensée réfléchie, raisonnable. Les cinq éléments de la « moralité de l’Esprit » sont les clés de l’entraînement et conduisent l’élève au stade où le mental sage peut dominer. La quête de soi et la discipline sont les buts de l’entraînement philosophique de la YMAA.