Aller au contenu

Recueil d’articles

Sur cette page divers articles en relation avec les disciplines que nous pratiquons. Articles issus du monde médical, du monde scientifique, du monde technique ou du monde sportif.
Certains articles permettent de confirmer les bienfaits souvent énumérés lors des séances, d’autres, sèment le doute ou la réflexion.
Bonne lecture

PS : images et textes appartiennent aux sites mentionnés.
PS2 : Certains articles sont en anglais ! Sur Internet, nous sommes certains que vous trouverez un traducteur 😉

  • Les cours de Victor Marques, saison 2024-2025

    Suite à de nombreux changements au sein de l’école, voici un récapitulatif, avant mise à jour complète, de notre site.

    Ci-dessous, vous avez le récapitulatif des enseignements de Victor MARQUES, président de la YMAA France Paris, représentant et disciple du Dr Yang Jwing Ming en France.

    JourshorairesdisciplinePublicTypestructureinscription /TarifsLieu
    12hTaijiquan/armes/TuishoutousprésentielYMAAiciAsso Alors
    18hKungfuAdolescents>11
    adultes
    présentielKajyniciKajyn club
    20hTaijiquan – seul et à 2tousprésentielYMAAicisalle l’annexe
    21hKungfu du Style de la
    Grue Blanche
    tousprésentielYMAAicisalle l’annexe
    Mardi19h30Qigong/taijiquantousprésentielIPACiciGymnase
    cours des lions
    20h45KungfutousprésentielIPACiciGymnase
    cours des lions
    12h30TaijiquantousprésentielYMAAicisalle louée au Kajyn club
    Lundi19h30Kungfu du poing Longtousdistancielplateformebouton connexionen ligne
    Mercredi18hQigongtousdistancielplateformebouton connexionen ligne
    19hKungfu du Poing Longtousdistancielplateformebouton connexionen ligne
    Vendredi18hKungfu de la grue Blanchetousdistancielplateformebouton connexionen ligne

  • 2024 – 42 Ans de la YMAA internationale – Interview avec Maître Yang, Jwing-Ming

    Le Dr. Yang, Jwing-Ming s’entretient avec Gene Ching, écrivain pour YMAA, au sujet du récent décès de ses propres maîtres cette année,  le Grand Maître Kao,Tao   (高濤) (1932 – 2024) et le Grand Maître Li, Mao-Ching (李茂清) 1927 – 2024. Il s’exprime de manière poétique sur la nature de l’humanité, l’évolution de l’âme et de l’esprit, ainsi que sur la réincarnation, en s’inspirant à la fois du bouddhisme et du Dao De Jing. Comme toujours, Maître Yang transcende la conversation habituelle en élevant les sujets vers la véritable nature de la réalité, élargissant ainsi la conscience des spectateurs. Il aborde divers thèmes, allant de la logique du végétarisme aux expériences de sortie du corps, en passant par l’état du monde en 2024, nous encourageant finalement à sortir de la matrice.

    À voir sur la chaîne YouTube de YMAA. ICI

  • Taïwan, enseignants et formation : Entretien avec Yang Jwingming ~ Partie 2

    Suite de l’interview de Michael A. DeMarco publié ici !

    Maintenant que vous nous avez fourni quelques détails fascinants sur votre famille, vos études et votre travail, j’aimerais me concentrer sur vos études d’arts martiaux. Qu’est-ce qui vous a amené à vous intéresser à ces arts ? Veuillez fournir quelques détails sur votre tout premier professeur. Vous souvenez-vous de votre première rencontre ?

    Dr. Yang Jwing-Ming: Depuis que je suis tout petit, j’ai toujours été attiré par les performances d’arts martiaux de rue des artistes martiaux de Chine continentale. De plus, les films d’arts martiaux m’ont fait rêver de devenir un surhomme. En plus de cela, en raison de mon milieu familial pauvre, dès que quelqu’un se moquait de mes vêtements, je me battais contre lui. Je n’ai pas eu de chaussures avant le lycée. Je portais toujours des vêtements qui avaient été utilisés par mon frère aîné – des rapiéçages et des trous partout. Cependant, ce qui m’a le plus influencé dans mon apprentissage des arts martiaux, c’est de me prouver que je n’avais pas à avoir peur ou à être un lâche.

    Cette situation n’est pas différente de celle des adolescents américains dans les années 1960. La guerre du Vietnam était en cours et tout le monde avait peur d’être enrôlé. La situation était pire à Taiwan dans les années 1960. En raison de la guerre du Vietnam, l’espoir d’une contre-attaque de la Chine continentale par Jiang Kaishek était à nouveau soulevé. Tous les adolescents avaient peur de s’engager dans la guerre et, en même temps, ils ne pouvaient pas montrer qu’ils étaient lâches. Dans ce genre de conditions psychologiques déséquilibrées, l’apprentissage des arts martiaux peut permettre de se sentir fort et plus confiant.

    Cependant, le problème n’est pas uniquement politique, il n’est pas facile de trouver un professeur d’arts martiaux qui vous accepte comme élève. Presque aucun des artistes martiaux n’enseignait à ses élèves pour gagner de l’argent. Il n’y avait pas de relation d’argent entre un professeur et un élève. Un professeur enseignait parce qu’il aimait enseigner et un élève étudiait parce qu’il voulait apprendre. Par exemple, j’ai appris de trois maîtres sans payer un centime. C’est aussi pour cette raison qu’un professeur n’accepte pas facilement un étudiant. Les enseignants ne choisissaient que des étudiants engagés et sincères. S’ils ne vous aimaient pas, ils vous mettaient simplement dehors sans poser de questions. Les maîtres avaient l’autorité absolue pour le faire.

    Les choses sont différentes aujourd’hui. N’importe qui peut trouver un professeur tant qu’il est prêt à payer. La formation est pour le plaisir et c’est un business. La relation entre un professeur et un élève est très superficielle. La morale martiale n’est pas sérieusement mise en avant. Les élèves choisissent un professeur et un professeur supplie un élève de rester et de s’entraîner. Pour moi, c’est très étrange. Le monde est sens dessus dessous. De ce fait, la qualité de l’enseignement a considérablement baissé. Le cœur de l’enseignement et de l’apprentissage n’est pas là. L’étudiant n’apprend que ce pour quoi il a payé. Comme il s’agit d’un commerce, il existe de nombreux enseignants non qualifiés qui ont étudié dix styles différents en seulement trois ans. Je ne peux que rire de cela. J’étais si bête qu’il m’a fallu plus de 41 ans pour comprendre seulement trois styles, et je me sentais encore superficiel.

    J’ai été présenté à mon maître de la Grue Blanche par mon camarade de classe du collège, M. Chen Nianxiong. Je ne savais pas qu’il avait pratiqué le gongfu avec ce maître pendant quelques années. Comme j’aimais me battre, il m’a demandé un jour si je voulais apprendre à me battre correctement et étudier avec un maître d’art martial. Naturellement, j’étais très heureux et excité par cette nouvelle.

    Cet après-midi-là, juste après l’école, il m’a emmené à Guqifeng, le sommet de la montagne situé à côté de mon lycée. Lorsque nous sommes arrivés, mon maître travaillait dans la rizière. Nous nous sommes approchés de lui avec précaution sur le chemin étroit de la rizière. Mon cœur battait la chamade. J’étais à la fois excité et inquiet. J’avais peur de ne pas être accepté. M. Chen m’a présenté, lui faisant part de ma demande d’être l’un de ses élèves. Il m’a regardé et a souri. Il a ensuite dit à Chen : « Amène-le à l’entraînement ce soir. » – Ce fut le plus beau jour de ma vie.

    Ce soir-là, j’ai découvert que j’étais le numéro 19 de ce groupe. Maître Cheng avait déjà enseigné à quelques groupes auparavant. J’étais le plus jeune de cette génération. Par conséquent, pendant les séances d’entraînement, je devais apporter des serviettes et de l’eau au maître et à tous mes camarades de classe. Au cours des six premiers mois, je n’ai appris que quelques positions et exercices de base de la Grue Blanche. De temps en temps, l’un des camarades plus âgés venait faire des corrections, en donnant des coups de pied ici et là. Les élèves plus jeunes étaient tellement heureux et reconnaissants que quelqu’un ait fait attention à eux.

    Presque un an plus tard, alors que je m’entraînais un soir, ma douleur d’ulcère a commencé à se manifester. J’avais ce problème depuis l’âge de neuf ans. Je me suis assis dans un coin, le visage pâle. Mon maître s’est approché de moi, m’a posé des questions, puis a touché mon poignet avec ses doigts. Il m’a dit que j’avais un problème au niveau des organes internes. Je lui ai demandé comment je pouvais résoudre ce vieux problème qui était le mien. Il m’a répondu : « J’ai entendu dire que la pratique du Taijiquan peut vous aider à détendre les organes internes et à guérir ce problème. » Cela signifiait qu’il me suggérait de chercher un maître de Taijiquan et de l’apprendre. Cela signifiait également qu’il me donnait la permission d’étudier auprès d’un autre professeur. Les étudiants qui apprennent aujourd’hui doivent comprendre que, traditionnellement, si vous étudiez auprès d’un autre maître sans le consentement de votre maître d’origine, cela est considéré comme une trahison.

    Mon maître de la grue blanche, M. Cheng Gingsao, est né le 15 novembre 1911 et est décédé le 5 mai 1976. Il était le deuxième homme né dans une famille portant le nom de Chen. Selon un accord entre son père et sa grand-mère, il a été adopté dans la famille de Cheng pour porter le nom de Cheng après sa naissance. Par conséquent, même si son père était un expert en Taizuquan et dans d’autres styles qui me sont inconnus, il n’a jamais eu la chance d’apprendre de son père. Vous devez savoir que pour protéger le secret du style, un maître ne transmet généralement pas le secret de son art à d’autres personnes que sa propre famille. Même si plus tard il a appris une partie du Taizuquan de son frère, le niveau de connaissances était faible, a-t-il dit.

    Lorsque le Grand Maître Cheng avait 15 ans, il a trouvé le Grand Maître Jin Shaofeng vivant en ermite dans une profonde montagne. Il fut accepté comme neuvième élève à cette époque. Le Grand Maître Jin venait de Chine continentale. Son expertise principale était la grue blanche du sud. Il connaissait également le Poing des Cinq Ancêtres (Wuzuquan) qui comprend les styles de la Grue Blanche (Baihequan), du Taizuquan, du Dazunquan, du Luohanquan et de la Boxe du Singe (Houquan).

    Song Taizu, le premier empereur de la dynastie Song (960-1279), est considéré comme le créateur du Taizuquan. Le Dazunquan et le Luohanquan appartiennent aux arts martiaux bouddhistes originaires du temple Shaolin, et la boxe du singe a été transmise et est devenue populaire dans la province de Fujian. Les créateurs du Dazunquan, du Luohanquan et de la boxe du singe sont inconnus. On sait aujourd’hui que le Dazunquan et le Luohanquan ont été transmis par les monastères bouddhistes au cours de la dynastie chinoise des Tang (618-907), tandis que la Boxe du singe a été créée il y a longtemps. Beaucoup soupçonnent qu’elle est dérivée du qigong médical « Sports des cinq animaux ».

    Mon maître était expert dans la discipline de la paume papillon (Hudiezhang) et des 18 mains de Luohan (Shibaluohanshou). Ces deux styles d’arts martiaux internes/externes représentaient le plus haut niveau d’entraînement du Dazunquan et du Luohanquan.

    Dr. Yang et Grandmaster Cheng, 1965

    Maître Cheng a pratiqué avec Maître Jin Shaofeng pendant 23 ans. Après le décès de son maître, lui et trois autres camarades sont restés autour de la tombe, la protégeant et la gardant propre pendant trois ans, puis ils se sont séparés. Lorsque j’ai commencé ma formation avec Maître Cheng, il avait déjà cinquante ans (1950). J’étais l’un des étudiants du troisième groupe qu’il enseignait. Maître Cheng était un ermite et était analphabète. Cependant, sa compréhension du sens de la vie découlait de l’un des esprits les plus brillants que j’aie jamais vus.

    Il y a quelques histoires concernant Maître Cheng et moi-même. Un après-midi, je suis allé lui rendre visite et lui ai demandé pourquoi le même mouvement était appliqué différemment par deux de mes camarades de classe. Il m’a regardé et m’a demandé : « Petit Yang ! Combien font un plus un ? » Sans hésitation, j’ai dit : « Deux. » Il a souri et secoué la tête, et a dit : « Non ! Petit Yang, ce n’est pas deux. »

    J’étais confus et je pensais qu’il plaisantait. Il a continué : « Ton père et ta mère ensemble font deux. Après leur mariage, ils ont eu cinq enfants. Maintenant, ce n’est pas deux mais sept. Tu peux voir que un plus un ne font pas deux mais sept. Les arts sont vivants et créatifs. Si vous les traitez comme des morts, cela fait deux. Mais si vous les rendez vivants, ils peuvent être nombreux. C’est la philosophie du développement des arts martiaux chinois. Aujourd’hui, j’ai cinquante ans ; quand vous aurez cinquante ans, si votre compréhension des arts martiaux est la même que la mienne aujourd’hui, alors je vous aurai déçu, et vous m’aurez déçu aussi ».

    Cette histoire montre que la mentalité des arts est créative. Si, après avoir appris toutes les techniques de son professeur, il n’avait jamais appris à créer, le grand musicien Beethoven ne serait pas devenu aussi grand. Il en va de même pour le grand peintre Picasso. S’il n’avait pas su être créatif, après avoir appris toutes les techniques de peinture de son professeur, il ne serait jamais devenu un si grand génie. Vous pouvez donc constater que les arts sont vivants et non morts. Toutefois, si vous n’apprenez pas suffisamment de techniques et n’avez pas atteint un niveau de compréhension profond, lorsque vous commencerez à créer, vous aurez perdu le bon chemin et les arts seront défectueux. On dit dans la société chinoise des arts martiaux : « Le professeur vous conduit à la porte ; la culture dépend de soi-même. »

    En outre, lorsque vous apprenez un art, vous devez comprendre que la mentalité de l’apprentissage consiste à ressentir et à acquérir l’essence de l’art. Ce n’est que si votre cœur peut atteindre l’essence de l’art que vous aurez acquis la racine. Avec cette racine, vous serez capable de grandir et de devenir créatif.

    Maître Cheng m’a également raconté une autre histoire. Il était une fois un garçon qui venait voir un vieil homme et lui demandait : « Honorable vieil homme, j’ai entendu dire que vous étiez capable de changer un morceau de roche en or. Est-ce vrai ? » « Oui, jeune homme. Comme les autres, veux-tu un morceau d’or ? Laisse-moi en changer une pour toi ». Le garçon répondit : « Oh non ! Je ne veux pas de pièce d’or. Ce que je voudrais, c’est apprendre le tour que vous utilisez pour changer les pierres en or. »

    Que pensez-vous de cette courte histoire ? Lorsque vous apprenez quelque chose, si vous ne saisissez pas l’essence de cet apprentissage, vous resterez à la surface, vous contentant de tenir les branches et les fleurs. En revanche, si vous êtes capable de ressentir profondément les arts, alors vous serez capable de créer. Ressentir profondément vous permet de réfléchir et finalement de comprendre la situation. Sans ce sentiment profond, ce que vous voyez ne sera que superficiel. Ce sentiment est la clé pour comprendre la théorie de l’art.

    Mon maître de la grue blanche m’a raconté une autre histoire lorsque j’avais dix-sept ans. Un jour, il y avait un bambou qui venait de sortir du sol. Il regarda le ciel et sourit, puis se dit :  » Quelqu’un m’a dit que le ciel est si haut qu’on ne peut l’atteindre. Je ne crois pas que ce soit vrai. » La jeune pousse était jeune et se sentait forte. Elle croyait que si elle continuait à grandir, elle pourrait un jour atteindre le ciel. Alors elle a continué à grandir et à grandir. Dix ans ont passé, vingt ans ont passé. De nouveau, elle regarda le ciel. Le ciel était toujours très haut, et il était toujours loin de sa portée. Finalement, il réalisa quelque chose, et commença à se prosterner. Plus il grandissait, plus il s’inclinait bas. Mon professeur m’a demandé de toujours me souvenir que « plus le bambou grandit, plus il s’incline bas ».

    Enfin, il y a une autre histoire qui a beaucoup influencé la manière de penser. Un jour, je suis allé voir Maître Cheng après l’école. Je l’ai vu assis devant sa maison et jouant de son huqin (une sorte de guitare chinoise), son instrument de musique préféré. Je me suis approché de lui et lui ai posé une question. Je lui ai dit que je me sentais frustré parce que mon apprentissage était si lent et ma compréhension si superficielle par rapport à mes camarades de classe. Il m’a regardé avec un visage aimable et m’a dit : « Pourquoi regardes-tu autour de toi ? Si tu aimes labourer, c’est parce que tu veux labourer. Tu ne te soucies pas de savoir si les autres te regardent ou non. Tu ne te soucies pas non plus de savoir si tu es plus rapide que les autres ou plus lent. Il en va de même pour l’apprentissage des arts martiaux. Inclinez simplement votre tête et continuez à creuser. Ne regardez pas autour de vous. Si vous regardez et voyez que vous êtes en tête, alors vous êtes fier de vous et satisfait. Si vous êtes derrière, vous êtes déprimé. Alors inclinez-vous simplement et continuez à creuser. Un jour, lorsque vous serez fatigué et que vous ferez une pause, vous verrez que vous avez jeté tous les autres derrière vous, si loin que vous ne pouvez même pas les voir ». Je n’ai complètement compris ce qu’il disait que des années plus tard, lorsque je suis venu aux États-Unis.

    Grâce à ces quelques histoires, vous pouvez voir quel genre de personne était le grand maître Cheng. Maintenant, revenons à l’histoire de mon apprentissage. Une semaine après que Maître Cheng m’ait dit d’apprendre le Taijiquan, j’ai découvert qu’il y avait un professeur d’anglais/ Taiji dans le lycée provincial qui était proche de mon lycée. J’ai décidé d’aller le voir et de le supplier de m’accepter comme élève. Un matin, je me suis levé tôt et je suis allé dans la salle de réunion de son lycée. Je l’ai vu enseigner le Taijiquan à cinq étudiants. Je me suis tenu à l’écart et j’ai observé pendant un moment. Quand j’ai vu que j’avais une chance, je me suis approché de M. Gao en m’inclinant humblement. Je lui ai dit que j’avais un problème avec mes organes internes et que je souhaitais apprendre le Taijiquan pour guérir.

    Grand Maître de Taijiquan Gao Tao (高濤), 2008

    M. Gao Tao avait 29 ans à l’époque. Il avait appris le Taijiquan de son père depuis l’âge de six ans. Il était venu à Taiwan avec Jiang Kaishek. Je ne savais pas et n’ai pas demandé l’origine du style. Je savais seulement que ce que nous apprenions était un style Yang. Je n’avais aucune idée de la lignée. En fait, je ne m’en souciais pas puisque le but principal de mon apprentissage était de retrouver la santé. Et à l’époque, il était impoli de demander à un professeur ses antécédents. Tous les professeurs étaient très stricts. C’était particulièrement vrai pour M. Gao.

    Après m’avoir regardé pendant un moment, il a dit : « Tu veux vraiment apprendre le Taijiquan ? »

    « Oui, maître », ai-je répondu.

    « Tu dois être ici tous les matins à six heures et demie. Tu ne peux pas manquer un seul jour, sinon, tu es exclu. »

    « Oui, maître. » J’ai répondu.

    Il m’a alors demandé de rester immobile. Il a placé ses deux paumes sur ma poitrine et m’a soudainement fait rebondir à environ 4 mètres de distance. Il m’a demandé de m’approcher de lui à nouveau. Il a dit : « Vous connaissez maintenant le pouvoir du Taiji. Maintenant, tu dois obéir. »

    J’ai commencé à m’entraîner quotidiennement avec lui. Étonnamment, six mois plus tard, mon ulcère a commencé à s’atténuer et en un rien de temps, il avait disparu. Les simples techniques de respiration et les mouvements de la colonne vertébrale ont résolu le problème qui me gênait depuis près de sept ans.

    J’ai continué à pratiquer avec lui jusqu’à l’âge de presque 19 ans, lorsque j’ai dû déménager à Taipei pour l’université. J’ai étudié avec lui pendant deux ans et demi au total. Ce n’est que lorsque je suis arrivé aux États-Unis en 1974 que j’ai commencé à réaliser que si j’avais de bonnes bases en arts martiaux et une profonde compréhension, c’était grâce à mon entraînement avec M. Gao. Ce qui m’a beaucoup surpris, c’est que lorsque je suis allé à Taipei et que j’ai comparé Maître Gao avec d’autres instructeurs de Taijiquan, Maître Gao mettait beaucoup l’accent sur les mouvements du corps et les applications martiales, alors que les autres ignoraient tous ces aspects vitaux, même s’ils ont souvent été abordés dans les anciens classiques du Taijiquan.

    Ce n’est qu’au début de 1975, lorsque l’université de Purdue m’a demandé d’offrir des cours de Taijiquan à crédit pour le département de théâtre, que j’ai commencé à creuser plus profondément dans la théorie et à chercher l’essence et la signification de chaque mouvement. Ce n’est qu’alors que j’ai commencé à réaliser que ce que j’avais appris de Maître Gao était une base précieuse que je ne pourrais jamais trouver dans d’autres sources. Afin d’expliquer davantage la théorie à mes élèves, j’ai commencé à rassembler les anciens documents du Taijiquan, à les étudier, à y réfléchir et à les expérimenter. En quelques années seulement, j’ai commencé à toucher l’essence cruciale de la pratique du Taijiquan. Afin de compiler ces idées de manière plus approfondie, j’ai décidé de compiler ma compréhension sous forme de livre. Il est étonnant de constater qu’une fois le livre terminé, ma compréhension du Taijiquan a atteint un niveau plus profond. Le titre du livre était Advanced Yang Style Tai Chi Chuan, Vol. 1 (titre actuel : Tai Chi Theory and Martial Power). Afin de comprendre ce que j’ai appris de Maître Gao et de faire correspondre la théorie et la pratique, j’ai écrit un livre sur les applications du Taijiquan. Le deuxième livre a donc été publié sous le titre Advanced Yang Style Tai Chi Chuan, Vol. 2 (titre actuel : Tai Chi Chuan Martial Applications). Au-delà de mes attentes, ces deux livres m’ont apporté la reconnaissance populaire de la société occidentale de Taijiquan. Depuis lors, je continue à rechercher, étudier, enseigner et pratiquer, et j’espère que ma compréhension du Taijiquan pourra atteindre un niveau plus profond. Ce nouveau défi est d’autant plus passionnant que ma compréhension de la théorie du Qigong chinois s’approfondit. Comme on le sait, le Qigong chinois est le fondement interne de tous les arts martiaux chinois, en particulier les arts internes.

    Dr. Yang et Grand-Maître Li, Mao-Ching (李茂 清)

    La première année où je suis allé à Taipei pour étudier la physique au Tamkang College, j’ai rencontré un nouveau camarade de classe, M. Nelson Tsou. Quelques mois plus tard, j’ai découvert qu’il apprenait le Shaolin Long Fist auprès de Maître Li Maoching. Les styles de Long Fist se concentrent sur les compétences de combat à longue distance et les applications de coups de pied sont sérieusement mises en avant. La Grue Blanche se spécialise dans l’habileté des mains et le combat à courte distance. Lorsque M. Tsou a découvert que j’avais appris la Grue Blanche du Sud, nous avons décidé de nous tester mutuellement. Nous sommes donc allés dans une salle de classe et avons poussé toutes les chaises de côté pour pouvoir nous entraîner. Après quelques rounds, je me suis rendu compte qu’il était très difficile de s’approcher de lui car il savait garder une distance de sécurité à longue portée avec moi. Cependant, il a également découvert qu’une fois que je me rapprochais de lui, il avait du mal à se défendre contre mes attaques.

    Après quelques combats, je lui ai demandé de m’enseigner le poing long. Cependant, il a suggéré que nous fondions un club de Gongfu et a invité Maître Li à être notre superviseur et notre professeur. En quelques mois seulement, le Tamkang Guoshu Club a été créé. J’ai alors commencé à apprendre le poing long avec Maître Li. Je me souviens que lorsque nous avons pratiqué pour la première fois, il y avait 105 étudiants dans notre groupe. Cependant, après quelques séances de sparring pour Maître Li, ce groupe s’est réduit à seulement une vingtaine en quelques mois. Lorsque j’ai obtenu mon diplôme quatre ans plus tard, seuls quatre membres de mon groupe avaient survécu à l’entraînement.

    Quelques années plus tard, j’ai été accepté à l’Université nationale de Taiwan à Taipei pour étudier en vue d’obtenir une maîtrise en physique. J’ai continué à étudier avec Maître Li au lycée Jianguo où il enseignait, et je suis finalement devenu son assistant. En un an à peine, j’ai été invité à enseigner les arts martiaux au lycée Banqiao, situé dans la banlieue de Taipei. Trois ans plus tard, j’ai obtenu une maîtrise et j’ai été appelé à enseigner la physique à la Junior Academy de l’armée de l’air chinoise. Après avoir servi pendant un an, je suis retourné au Tamkang College pour enseigner la physique et j’ai continué mes études avec Maître Li jusqu’au 8 août 1974, le jour où je suis venu aux Etats-Unis pour mes études doctorales.

    Maître Li est né le 5 juillet 1926 dans la ville de Qingdao (province de Shandong), où il a grandi. Plus tard, lorsque la Seconde Guerre mondiale a commencé, il a été appelé dans l’armée. Lorsqu’il était dans l’armée, il a commencé à apprendre les longs poings Shaolin (Changquan) avec Han Qingtang, la mante religieuse (Tanlangquan) avec Fu Jiabin, et Sun Bin Quan avec Gao Fangxian. Le grand maître Han faisait partie de la première génération de professeurs réputés de l’Institut central de Guoshu de Nankin. Lorsque le parti de Jiang Kaishek s’est retiré à Taiwan, il a été invité à enseigner les arts martiaux chinois à l’Académie centrale de police. Le grand maître Han était également réputé pour sa grande maîtrise des techniques de verrouillage des articulations.

    En plus de la Grue Blanche de Shaolin, avez-vous appris un peu de Taizuquan ? Ce système n’est pas si connu. Pouvez-vous expliquer quelque chose sur le Taizuquan ?

    Dr. YJM: Le Grand Maître Cheng n’a pas appris beaucoup de Taizuquan de son père. Cependant, je crois qu’il a appris un peu de Taizuquan du Grand Maître Jin Shaofeng. Le Grand Maître Jin connaissait également le Poing des Cinq Ancêtres (Wuzuquan) qui, comme mentionné précédemment, était construit avec la Grue Blanche (Baihe), le Taizuquan, le Dazunquan, le Luohanquan et la Boxe du Singe (Houquan). La raison pour laquelle je conclus ceci est que le Grand Maître Jin connaissait également la Paume Papillon ( Hu Die Zhang ) et aussi les Dix-huit Mains Luo Han (Shi Ba Luo Han Shou ). Ces deux pratiques appartiennent au Dazunquan et aussi aux Mains de Luo Han. Malheureusement, je n’avais pas atteint ce niveau de compétence pour apprendre et comprendre ces deux styles à cette époque. J’ai également appris la Griffe du Tigre ( Huzhua ) de lui. Cependant, je ne connais pas sa source. En fait, la Griffe du Tigre était un style populaire couramment pratiqué dans de nombreux styles du sud.

    Vous avez eu la chance d’être exposé à la grue blanche de Shaolin, au Taijiquan de style Yang et au système des longs poings de Shaolin. Avec le recul, comment les voyez-vous aujourd’hui ? S’intègrent-ils harmonieusement à votre propre pratique, ou y a-t-il des différences spectaculaires entre la théorie et la pratique ?

    Dr. YJM: Eh bien, la Grue Blanche m’a donné une base solide pour comprendre à la fois l’interne et l’externe, le doux et le dur. C’est parce que la Grue Blanche est un « Style doux-dur » qui couvre à la fois la théorie et la pratique interne et externe. En fait, grâce à mon expérience de la Grue Blanche, je peux comprendre clairement la théorie du Taijiquan. C’est simplement parce que le Dao (théorie) reste le même quel que soit le style. La seule différence est la manière de la manifester. J’apprécie vraiment le contexte de mon apprentissage de la Grue Blanche. Sans ce style, je n’aurais jamais eu la compréhension et l’expérience suffisantes pour comprendre les autres styles.

    Le Poing long me fournit un bon concept, une bonne stratégie et des compétences de combat pour le combat à distance. C’est ce qui manque à la Grue Blanche. Je pense que grâce à mon expérience du Poing Long, ma compréhension et ma pratique sont devenues plus complètes. Quant à la manifestation du pouvoir, je peux facilement appliquer le côté dur de la Grue Blanche à la théorie et à la pratique du Poing Long.

    De plus, grâce à ma compréhension du côté doux de la Grue Blanche, je peux aussi facilement appliquer la théorie et la pratique à mon Taijiquan. En fait, j’ai écrit un livre sur le Taijiquan qui doit sortir cette année, intitulé Dr. Yang’s Taijiquan Theory. La base théorique que l’on trouve dans ce livre est un mélange de ma compréhension et de mon expérience de la Grue Blanche et du Taijiquan. Lorsque les gens liront ce livre, ils comprendront rapidement que le Dao des arts martiaux reste le même.

    On dit parfois que les différents styles d’arts martiaux sont comme des langues distinctes. Si vous commencez avec l’une d’elles, cela affecte la façon dont vous apprenez et pratiquez une autre. Si vous faites cela dans une langue, il y a généralement un accent révélateur. Cela est certainement vrai aussi dans les arts martiaux. Au final, nous incarnons ce que nous avons étudié. Dans votre propre pratique, quel art vous semble être votre cœur ?


    Dr. YJM: Comme je l’ai mentionné précédemment, puisque j’ai appris la grue blanche pendant treize ans, ce qui est plus long que tous mes deux autres styles, le cœur de mes arts martiaux est la grue blanche. Maintenant que j’ai commencé à appliquer de plus en plus la théorie du qigong que je comprends dans le Taijiquan, je me suis rendu compte qu’en fait le cœur de mes arts s’est progressivement déplacé vers le qigong.

    Quelles sont les raisons qui vous ont poussé à étudier les arts martiaux ? Apprenez-vous toujours par vous-même ou avec d’autres professeurs ?


    Dr. YJM: Mon ancienne raison d’étudier les arts martiaux a été expliquée précédemment. Maintenant, la nouvelle raison ou signification de l’étude est de comprendre l’art lui-même. J’ai commencé à comprendre ce que mon maître de la Grue Blanche a dit :  » Ce que tu apprends n’est pas un art martial. Ce que tu apprends, c’est le mode de vie. » Comme c’est vrai ! C’est ce que je ressens maintenant.

    De temps en temps, j’apprends quelque chose de différents maîtres, juste pour avoir un aperçu de leur style. Je n’ai pas l’intention de maîtriser un autre style. Je préfère passer le reste de ma vie à essayer d’acquérir une compréhension plus profonde de ces arts et d’atteindre une meilleure qualité dans ma pratique, surtout en Taijiquan. La raison en est mon âge (56 ans). Il n’est plus facile d’agir comme un jeune homme. Je poursuis mon apprentissage en étudiant les documents anciens et aussi en enseignant. Honnêtement, les étudiants sont souvent mes meilleurs professeurs. L’enseignement m’a beaucoup appris.

    Les systèmes que vous enseignez comprennent une grande variété de techniques, y compris des techniques à main ouverte et l’utilisation d’armes. Quel aspect de ces arts de combat trouvez-vous le plus agréable à pratiquer? Pourquoi est-ce si agréable ?


    Dr. YJM: Pour la main nue, j’aime le Taijiquan parce qu’il me procure un sentiment de paix et de calme et aussi parce que l’essence du Taijiquan est si profonde. Il est plus difficile et stimulant de mettre en pratique la théorie du Taijiquan.

    Pour les armes, j’aime l’épée et la lance. L’épée est considérée comme le roi des armes courtes, tandis que la lance est considérée comme la première des armes longues. La raison de cette croyance est simplement que, pour maîtriser ces deux armes, vous devez d’abord maîtriser de nombreuses autres armes. Sans l’expérience des autres armes, ce que vous pouvez manifester à l’épée et à la lance sera superficiel. La théorie de l’utilisation de ces deux armes est très difficile à comprendre et il est encore plus difficile de manifester l’esprit de ces deux armes en action.

    Dans votre enseignement, quels sont les aspects de la pratique qui vous semblent les plus importants pour un étudiant ?

    Dr. YJM: La partie la plus importante de l’entraînement devrait être les exercices de base. Ces exercices sont la base de toutes les compétences qui seront développées à l’avenir. Si l’on a une base solide dans ces exercices de base, la manifestation future des arts ne sera pas superficielle. Ces exercices établissent une bonne qualité dans les arts. Les exercices importants sont : l’enracinement, le mouvement du corps, la manifestation de la puissance, et aussi le sens de la présence de l’ennemi.

    Ensuite, de nombreux artistes martiaux se concentrent aujourd’hui trop sur les formes et ignorent l’essence la plus importante de l’art : la signification de chaque mouvement. Naturellement, cette signification est l’essence même du style. Afin de comprendre ces essences, un étudiant doit passer beaucoup de temps à comprendre les applications martiales de chaque mouvement et à maîtriser les compétences jusqu’à ce qu’elles puissent être utilisées en combat réel. Sans cela, toutes les performances des formes uniques seront vides et n’auront aucun sens. De plus, si l’on ne connaît pas les applications martiales de l’art, l’esprit ou le moral de la démonstration de l’art sera également absent. Par conséquent, un élève doit prendre son temps, apprendre lentement et se concentrer sur la qualité et l’application de chaque mouvement. Il doit pratiquer beaucoup jusqu’à ce que toutes les applications deviennent des réflexes naturels, afin de pouvoir les utiliser sans réfléchir.

    Enfin, pour les élèves qui souhaitent devenir un artiste martial compétent ou un enseignant, ils doivent passer beaucoup de temps à étudier la théorie de l’art. La théorie est comme le plan d’une ville. Avec ce plan, une personne est capable de se guider vers son but. Sans cette carte, il restera toujours un étudiant. Par conséquent, soyez humble et gardez une bonne attitude d’apprentissage. Mon maître de la grue blanche a dit: « Plus le bambou grandit, plus il s’incline. » Si l’étude et la pratique d’un art ont une limite, alors ce n’est pas un art éternel.

    Après de nombreuses années d’enseignement, y compris des séminaires dans le monde entier, quelles observations avez-vous faites en ce qui concerne le caractère des étudiants ? Comment gérez-vous la diversité des étudiants ?

    D’une manière générale, les étudiants vivant dans les pays pauvres, tels que les pays d’Europe de l’Est, pratiquent davantage et leur esprit est également plus élevé que dans les pays plus riches. Il est donc relativement plus facile de trouver un étudiant engagé dans ces pays. Toutefois, la situation évolue rapidement car ils ont plus de liberté et ont davantage accès aux modes de vie occidentaux modernes.

    Ensuite, les étudiants qui vivent dans des pays qui ont une histoire plus profonde et plus longue semblent durer plus longtemps dans leur formation. Je pense que cela est dû à la discipline traditionnelle de leur développement culturel.

    Cependant, la chose la plus importante de toutes est l’environnement d’apprentissage et de pratique. Si une école dispose d’un bon professeur, qui s’entraîne dur, l’étudiant sera généralement le même. Un enseignant est un exemple pour les étudiants. En outre, si un enseignant est humble et continue d’apprendre de différentes sources, les étudiants sont généralement ouverts d’esprit et prêts à accepter de nouvelles connaissances.

    Y a-t-il un conseil particulier que vous aimeriez donner et que vous auriez aimé recevoir lorsque vous avez commencé à étudier à l’âge de 15 ans, ou pour un pratiquant plus expérimenté ?

    Dr. YJM: Oui, le premier est d’apprendre plus lentement et de mettre l’accent sur la qualité plutôt que sur la quantité. Deuxièmement, si quelqu’un souhaite comprendre et atteindre un niveau profond dans les arts martiaux, il doit traiter l’art comme un mode de vie. Si la motivation est due à un désir de se montrer ou de participer à des tournois, alors l’art sera superficiel. Bien que l’apparence extérieure puisse être bonne, le sentiment profond de l’art est absent. Troisièmement, ne vous précipitez pas pour apprendre dès que vous trouvez un professeur. Un bon professeur peut vous conduire sur le bon chemin à l’avenir, tandis qu’un mauvais professeur vous fera prendre de mauvaises habitudes et vous éloignera du bon chemin de l’entraînement. En Chine, il y a un dicton : « Un étudiant passera trois ans à chercher un professeur qualifié et un professeur passera trois ans à tester un étudiant. »

    Publication


    Les années d’enseignement du Dr Yang dans ses propres studios et ailleurs dans le monde ont laissé un impact profond sur l’étude et l’appréciation des arts martiaux chinois. Ses activités de publication constituent une autre influence majeure, qui ne cesse de croître. Il a été intéressant de voir comment son travail a évolué dans cette capacité professionnelle et nous avons discuté de cette partie de son travail autant que nous avons discuté de son implication en tant que pratiquant d’art martial.

    Comment et pourquoi avez-vous lancé le centre de publication de la YMAA ?

    Dr. YJM: Mes quatre premiers livres ont été publiés par Unique Publications. Avant que mes livres ne soient acceptés, j’avais essayé de nombreux autres éditeurs. La plupart d’entre eux ont exigé des changements tant dans la structure que dans le contenu de mes livres. La raison en était simplement qu’ils voulaient publier des livres du point de vue du marketing. Cependant, beaucoup de mes livres sont profonds et profonds, et le marché est donc relativement plus petit. Pour moi, il est plus important de promouvoir l’art que de gagner de l’argent. Naturellement, je comprends leur point de vue.

    La YMAA a été créée en partie pour publier mes livres, dont la discussion théorique est relativement plus profonde et approfondie que celle de la plupart des livres d’arts martiaux vendus en masse. En raison de l’étroitesse du marché pour ces livres, l’YMAA a perdu plus de 700 000 dollars depuis 1984, année de sa création. Afin de survivre, nous avons commencé à publier des livres qui ont un marché plus large. Nous avons commencé à comprendre que, pour survivre, il faut publier certains livres qui ont un marché plus large et que, pour promouvoir et préserver les arts, nous devons également publier ces livres de meilleure qualité.

    Les raisons pour lesquelles j’ai créé le centre de publication de l’AAMJ sont les suivantes :

    Préserver l’essence des traditions martiales ;

    Agir et promouvoir la qualité de l’ensemble de l’industrie des arts martiaux et du Qigong ;

    Conduire l’étude et la pratique des arts martiaux dans un domaine plus respectable afin de recevoir un meilleur traitement de la société, comme le golf, le tennis, le basket-ball, etc. Jusqu’à présent, la plupart des gens croient encore que les arts martiaux ne servent qu’à se battre. En fait, la discipline dans les arts martiaux est plus élevée que dans tout autre sport ;

    Traduire et commenter les documents anciens existants. La plupart de ces documents sont écrits en chinois. Sans la traduction de ces documents, la seule source de compréhension est le professeur. Grâce à ces documents, un étudiant sera en mesure de saisir l’essence des arts que son professeur n’a peut-être pas.

    Quand avez-vous décidé de vous lancer dans la publication d’ouvrages d’autres personnes ?

    Dr. YJM: En fait, dès le début, l’AAMJ avait l’intention de publier les livres d’autres auteurs, à condition qu’ils soient de bonne qualité et qu’il y ait un marché. Cependant, au cours des premières années, lorsque le nom de l’APRM était inconnu, seuls quelques manuscrits nous ont été soumis pour examen. Maintenant, c’est beaucoup plus facile, car l’AAMJ a établi son nom et sa réputation dans le monde entier.

    Pouvez-vous nous parler du démarrage général de votre entreprise et de ce que cela a impliqué ? Quelles ont été les peines et les plaisirs que cela a impliqué ?

    Dr. YJM: Lorsque j’ai créé l’école de l’AMJA le 1er octobre 1982, je n’avais pas d’argent à investir. Lorsque j’ai lancé les publications de l’AMJC le 1er janvier 1984, je n’avais pas non plus beaucoup d’argent pour jouer avec. J’ai emprunté de l’argent pour publier les deux premiers livres. Plus tard, lorsque les revenus de l’école ont augmenté, les revenus ont souvent été transférés à YMAA Publications pour sa survie et sa croissance. Jusqu’à présent, la société YMAA Publications est très endettée. Cependant, elle est devenue progressivement indépendante au cours des dernières années. Nous sommes maintenant à la recherche d’une croissance des bénéfices.

    La douleur la plus grave a été de chercher de l’argent pour empêcher les publications de l’AMJC de plier. Les choses les plus douloureuses ont été lorsque deux distributeurs ont fait faillite et qu’un total de près de 120 000 $ a été perdu à cause de ces incidents soudains. Le flux de trésorerie stagnait. Le deuxième casse-tête a été la recherche de la bonne personne pour s’occuper des aspects commerciaux. Naturellement, le manque d’argent pour le marketing a toujours été le plus gros problème.

    D’un autre côté, ce qui est le plus agréable, c’est de recevoir d’innombrables lettres d’appréciation, des courriels et des appels, qui m’inspirent souvent un grand courage pour continuer. Une autre chose agréable, c’est que chaque fois qu’un bon livre est introduit sur le marché, on éprouve une grande joie à l’idée d’avoir du succès. Naturellement, apprendre tant de choses en écrivant est mon plaisir intérieur.

    Dr. Yang, Jwing-Ming

    En outre, grâce à mes publications, j’ai été invité à proposer des séminaires dans le monde entier. Les publications YMAA ont été traduites dans plus de dix langues différentes. Les écoles de l’AMJA continuent de croître, passant de quelques écoles seulement à 56 aujourd’hui, réparties dans 16 pays différents. Ces joies sont au-delà des mots.

    Quels sont les principaux problèmes auxquels vous avez été confronté en tant qu’éditeur de livres et de cassettes vidéo ? Par exemple, la romanisation des termes, l’édition et la distribution ?

    Dr. YJM: Au début, l’inclusion du chinois dans le texte était toujours un gros casse-tête. Il n’y avait pas de polices de caractères chinois disponibles. Je devais les écrire au pinceau chinois, puis les prendre en photo. Ensuite, je devais couper et coller les caractères là où c’était nécessaire. Quelle romanisation utiliser ? La méthode traditionnelle ou le nouveau système Pinyin ? Ces problèmes sont désormais résolus. Cependant, la distribution reste le plus grand défi, car nous n’avons pas beaucoup de capital à investir dans le marketing. Je ne pouvais qu’espérer que davantage de ventes seraient générées par le bouche-à-oreille. En fait, la bonne réputation des produits YMAA a toujours été la plus grande publicité.

    Lorsque vous comparez vos premiers livres aux titres plus récents, qu’est-ce qui vous passe par la tête lorsque vous voyez les produits finis côte à côte, notamment en ce qui concerne l’édition et la conception ?

    Dr. YJM: Naturellement, le sentiment est complètement différent pour chacun. Tout est plus professionnel maintenant. Avant 1992, je faisais tout moi-même, de la conception de la couverture au travail de copier-coller, aux contacts avec l’imprimeur et à la distribution. Je payais un éditeur pour corriger mon  » Cinglish « , bien sûr ! Cependant, tous ces produits étaient réalisés par une personne non professionnelle – moi. Maintenant, tout est différent. Nous avons des designers professionnels pour concevoir la couverture, des éditeurs professionnels pour éditer les livres, un réviseur pour évaluer les manuscrits soumis, et un bon distributeur (National Book Network) pour distribuer nos livres. Les sujets abordés maintenant vont de mes propres sujets à ceux d’autres auteurs.

    Qu’espérez-vous accomplir au cours des dix prochaines années avec les publications de la YMAA ?

    Dr. YJM: Tout d’abord, la maintenir en vie. Ensuite, continuer à passer de la publication de huit livres par an à trente livres par an. Mais aussi se lancer dans la production de DVD et continuer à faire connaître les bons arts orientaux au grand public. En outre, j’aimerais continuer à améliorer la qualité des produits, non seulement la conception et l’édition, mais aussi le contenu.

    Voici la fin de la deuxième partie d’un entretien en deux parties avec le Dr Yang Jwingming concernant son étude et sa pratique des arts martiaux, ainsi que sa carrière d’éditeur. Je tiens à remercier personnellement le Dr Yang pour avoir partagé tant d’informations et pour nous avoir permis de publier de nombreuses photographies qui n’ont jamais été vues auparavant dans aucune publication. Nous espérons que le contenu de cet entretien contribuera à la compréhension générale des traditions martiales chinoises et offrira un aperçu de la vie d’un homme exceptionnel qui a tant consacré à ce domaine. Son travail reflète le concept de « civil et martial » (wen wu), symbolisé par le logo du Journal of Asian Martial Arts.

  • Taïwan, enseignants et formation : Entretien avec Yang Jwing Ming – 1ère partie

    Cet article est une traduction de l’interview menée par Michael A. DeMarco publié sur le site officiel de la YMAA. Vous pouvez lire l’interview originale (en anglais), ici !

    INTERVIEW – HISTOIRE PERSONNELLE

    Dr. Yang, je connais votre travail depuis la publication de votre premier livre sur le Taijiquan. Beaucoup d’autres personnes connaissent votre parcours général : vous avez grandi à Taiwan, vous avez étudié à l’université aux Etats-Unis, vous avez écrit sur les arts martiaux et vous êtes finalement devenu éditeur. Le contexte que vous fournissez dans vos livres est très intéressant, mais j’aimerais en discuter plus en détail, car chaque aspect émerge d’une manière ou d’une autre dans vos enseignements et publications et influence de nombreux pratiquants d’arts martiaux. C’est pourquoi j’aimerais commencer cette interview en vous interrogeant sur les premiers jours de votre enfance dans le comté de Xinzhu. Pouvez-vous nous dire exactement où vous êtes né ? Quelle ville ou quel village ? Quelles sont les impressions les plus fortes que vous gardez dans votre travail aujourd’hui et qui proviennent de ces premiers jours ?

    Je suis né le 11 août 1946, dans le village de Yang, situé près de la ville de Nanliao, dans le comté de Xinzhu, sur la côte nord-ouest de Taiwan. Environ 600 à 800 personnes portant le nom de Yang vivaient dans ce village situé près de Hushan (montagne Hu), et on les appelait communément « Hushan Yang ». Ce village était situé à côté de l’aéroport militaire de Nanliao construit par les Japonais à cette époque. Taiwan a été contrôlée par le gouvernement japonais de 1895 à 1945.

    Pendant la Seconde Guerre mondiale, la guerre entre la Chine et le Japon a duré huit ans (1937-1945). Dans la seconde moitié de la guerre, l’Amérique a rejoint la guerre et a commencé à bombarder les bases militaires japonaises à Taiwan. Comme Hushan se trouvait à côté de l’aéroport, le village entier a été presque détruit et près d’un tiers des personnes portant le nom de Yang ont été tuées par les bombardements.

    Je suis né un an après la guerre. En raison de la tristesse causée par la guerre, beaucoup de mes proches ont décidé de déménager à Xinzhu City et de commencer une nouvelle vie. Quand j’avais environ deux ans, ma famille a également déménagé dans la ville.

    Je n’ai pas beaucoup de souvenirs du village de Hushan Yang. Les seuls souvenirs que j’ai encore sont ceux où je retourne là-bas pour rendre visite à mes parents restants ou participer à des mariages. Cependant, je me souviens encore de ma grand-mère me disant où se trouvaient douze bâtiments que mon grand-père avait construits pour ses enfants avec toutes ses économies, où les gens allaient chercher l’eau de puits avec un seau, où se trouvait le bâtiment original dans lequel ils vivaient, etc. Tous ces bâtiments ont été détruits par les bombardements qui ont provoqué la crise cardiaque mortelle de mon grand-père. Je n’ai jamais rencontré mon grand-père. Tout ce que je sais de lui vient de ma grand-mère et de quelques photos restantes. Comme il était si triste de retourner au village, ma famille a voulu déménager.

    Le plus ancien souvenir que j’ai gardé de la ville de Xinzhu est celui de la famine qui s’y répandait. Lorsque j’avais trois ans [1949], le général Jiang Kaishek a été vaincu par les communistes chinois et il s’est retiré à Taiwan. Taïwan a connu le chaos de 1945 à 1949. Cependant, lorsque l’armée de Jiang Kaishek est arrivée à Taïwan, la situation a encore empiré. Le problème le plus grave est que des milliers de civils ont également suivi le général Jiang à Taïwan (soit un tiers de la population de Taïwan à cette époque). Soudain, il y avait tant de gens sur l’île, sans nourriture et sans lois. À l’époque, l’intention de Jiang était de contre-attaquer la Chine continentale. Lorsque la guerre de Corée a éclaté en 1950, Jiang a eu l’occasion de contre-attaquer la Chine continentale.

    Tous les efforts du gouvernement de Jiang étaient destinés à la préparation défensive et offensive. Cette situation chaotique s’est progressivement ralentie quelques années après la guerre de Corée, lorsque Jiang a réalisé qu’il lui était pratiquement impossible de contre-attaquer la Chine continentale à cette époque.

    Comme tant d’autres enfants, tout ce dont je me souviens, c’est que je cherchais du métal, des bouteilles et des boîtes de conserve à vendre afin d’échanger un peu d’argent contre de la nourriture. Lorsque j’avais environ neuf ans, mon père a été mis en prison militaire parce qu’il possédait une arme à feu achetée à un ami japonais avant de retourner au Japon à la fin de la guerre. Rappelez-vous que c’était une situation chaotique. Beaucoup de gens cherchaient un moyen de se protéger et de protéger leur famille. Mon père a été soupçonné d’être un espion communiste. Après presque un an d’enquête, il a été libéré de la prison militaire. Je me souviens encore que je devais porter de la soupe de riz (c’était tout ce que nous avions) à mon père dans un poste de police militaire près de chez moi. Il ne pouvait s’asseoir qu’en sous-vêtements dans une cage pas assez grande pour se lever ou s’allonger. Chaque fois que je le voyais, il avalait sa soupe de riz en pleurant.

    La chose la plus agréable pour les enfants était de se rendre sur la place du marché ou dans des rues animées où l’on pouvait souvent assister à des spectacles d’artistes martiaux, en particulier ceux de Chine continentale avec Jiang Kai Shek. Ils se produisaient et vendaient des herbes et gagnaient un peu d’argent grâce aux foules. J’étais toujours émerveillé par leurs capacités martiales et les histoires qu’ils racontaient. Je crois que cela a été la première influence vers ma carrière martiale actuelle.

    À la fin des années 1950, les films en noir et blanc sont devenus disponibles. Cependant, ils coûtaient trop cher à voir, surtout pour ma famille de neuf enfants. Je me tenais souvent devant la boîte à billets et je suppliais des messieurs ou des dames qui étaient prêts à m’accueillir comme leur enfant. Les films que j’aimais le plus étaient les films d’arts martiaux. Les histoires étaient passionnantes et les compétences dépassaient mon entendement. Naturellement, comme nous le savons, comme tous les films d’aujourd’hui, la plupart de ces compétences étaient exagérées. Cependant, elles remplissaient mon imagination.

    Comment votre famille est-elle venue vivre là-bas ? Que faisaient-ils pour vivre ? Avez-vous de la famille en Chine continentale ?

    Ma famille s’est retirée avec le général Zheng Chenggong du comté de Jinjiang dans la province du Fujian pour se rendre à Taïwan à la fin de la dynastie Ming [vers 1644]. Après cela, la Chine a été reprise par les Mandchous, qui l’ont gouvernée jusqu’en 1911. Même si j’ai encore des parents en Chine, je ne pourrais pas les reconnaître puisque nous sommes partis il y a plus de 300 ans.

    Comment vos ancêtres, en particulier vos grands-parents, ont-ils influencé votre étude des arts martiaux ?

    Je suis né deux ans après la mort de mon grand-père. Je sais seulement qu’il était un érudit et non un artiste martial. Ma grand-mère, comme toutes les femmes chinoises de l’époque, s’occupait simplement de la famille. Il n’y avait que quelques femmes dans le village de Yang qui apprenaient les arts martiaux à cette époque. À 15 ans, j’ai fait part à ma grand-mère de mon désir d’apprendre les arts martiaux. Elle m’a dit que certains entraînements aux arts martiaux existaient dans le village Yang avant la guerre. Une de mes tantes s’entraînait à la Paume de sable de fer. Un jour, une entremetteuse est venue lui parler pour arranger un mariage. Ma tante a tapé avec sa main gauche sur le coin d’une table devant elle et le coin a disparu. Elle a dit à l’entremetteuse que si elle trouvait quelqu’un qui pouvait faire la même chose qu’elle, elle l’épouserait. Ma grand-mère a dit qu’elle n’a jamais trouvé quelqu’un qui pouvait le faire.

    Parlez-nous un peu des membres de votre famille qui étaient présents pendant votre enfance. D’autres personnes pratiquaient-elles les arts martiaux ?

    Lorsque j’étais enfant, ma famille comprenait ma grand-mère, mon père, ma mère et cinq enfants. En outre, il y avait la deuxième femme de mon père et quatre autres enfants. La seule personne qui a également pratiqué avec le même maître de la Grue Blanche pendant deux ans était mon jeune frère à côté de moi (il est dentiste maintenant). Une autre personne qui n’était pas de ma famille directe était mon oncle qui vivait au Japon. Lorsqu’il est revenu rendre visite à ma grand-mère, il a su que j’apprenais la grue blanche auprès du grand maître Cheng Gingsao. Grâce à ma présentation, lui et le grand maître Cheng sont devenus de bons amis. Mon oncle a appris certaines techniques de mon maître et aussi de moi.

    Dr Yang avec son Oncle

    Cependant, mon père a appris le kendo [maniement de l’épée] et le judo japonais lorsqu’il étudiait dans un lycée japonais à Taïwan. Ces deux arts martiaux étaient populaires dans le système éducatif japonais. De temps en temps, il m’expliquait la théorie et les méthodes d’entraînement du kendo et du judo. Par conséquent, j’avais plus ou moins une idée de l’entraînement martial japonais, notamment de la mentalité et des disciplines d’entraînement. Cependant, j’aimais toujours les arts martiaux chinois. L’une des raisons en est que plus de 50 % de la culture japonaise a été importée de Chine. Si je veux apprendre, j’aimerais apprendre à partir de la source originale où les arts ont été créés.

    Vous avez commencé à vous entraîner aux arts martiaux à l’âge de quinze ans, mais quels étaient vos passe-temps avant cette époque ?

    Pour la plupart des enfants de l’époque, l’une des choses les plus agréables était de nager dans les ruisseaux. C’était tellement propre. Les enfants pouvaient attraper des poissons, des crabes, des palourdes, dans les ruisseaux, les rivières et les rizières. Cela pouvait aussi nous offrir de la nourriture. Plus tard, la natation est devenue plus populaire. Nous avons commencé à aller à la piscine car on pouvait se faire mordre par un serpent venimeux si on se baignait dans la nature.

    J’aimais aussi la pêche, qui permet de s’asseoir et de réfléchir. Cela me procurait un grand sentiment de paix, surtout à l’époque de la guerre entre Jiang Kaishek et les communistes chinois. Pendant mes années de lycée, tout le monde se préparait à être appelé et à rejoindre l’armée. Presque tout le monde savait que s’il y avait une guerre à grande échelle, on y mourrait probablement. Tout le monde avait peur, mais chacun prétendait être courageux et pouvoir relever n’importe quel défi. Cependant, tout le monde savait que nous avions tous peur. J’aimais aussi le baseball. C’était une nouvelle mode à l’école. J’aimais regarder le jeu et j’aimais aussi y jouer avec mes amis. À part ça, je ne sais pas. Tout le monde cherchait un moyen de survivre à cette époque.

    Pendant votre adolescence, où alliez-vous à l’école ? Travaillais-tu aussi à temps partiel ?

    Je suis allé au premier lycée de Xinzhu pour le collège et le lycée. L’école se trouvait au pied de la montagne des Dix-Huit Pics (Shibajianshan). Il y avait dix-huit montagnes reliées entre elles. Il me fallait environ 30 à 40 minutes de vélo pour m’y rendre depuis chez moi.

    Il n’y avait pas beaucoup d’emplois à temps partiel disponibles. S’il y en avait, il y avait des milliers de personnes qui postulaient et attendaient. C’était la période la plus malheureuse pour ma famille. Pour survivre, mon père a créé une entreprise de nouilles. Tous les enfants devaient travailler après l’école jusqu’à minuit sans être payés. C’était une entreprise familiale et tout le monde devait s’impliquer pour que nous puissions survivre. Pendant ces quelques années, je n’ai pas eu le temps de jouer avec mes amis ou de m’adonner à mes activités préférées. Les notes de tous mes frères et sœurs étaient très mauvaises parce que nous n’avions tout simplement pas de temps supplémentaire pour faire nos devoirs ou étudier. Heureusement, l’entreprise n’a duré que quelques années et a fait faillite. Pour ma mère et moi, c’était génial car nous avons pu retrouver nos vies.

    Si possible, pouvez-vous expliquer comment votre vie s’est développée après l’âge du lycée ? Pourquoi vous êtes-vous spécialisé en physique au Tamkang College et ensuite à l’université nationale de Taiwan ? Comme vous avez commencé à étudier les arts martiaux avant l’université, comment avez-vous partagé votre temps entre l’éducation formelle et votre intérêt pour les arts martiaux ?

    Lorsque j’étais en troisième année de collège, sous l’impulsion d’un camarade de classe, j’ai commencé à apprendre la Grue Blanche auprès de Maître Cheng Gingsao. Tout ce qui m’intéressait était d’apprendre les arts martiaux. L’école ne m’intéressait pas. Habituellement, juste après l’école, je finissais mes devoirs le plus vite possible. Après le dîner, vers 18 heures, j’ai commencé à courir vers Guqifeng (qui signifie « pic étrange et merveilleux ») situé sur l’une des dix-huit montagnes. Mon maître de la grue blanche vivait dans cette région. Il était difficile d’y accéder en vélo, surtout la nuit. Il n’y avait pas de lumière sur le chemin. Le meilleur moyen était de marcher ou de courir sur le petit chemin de montagne. Normalement, il me fallait environ 35 à 40 minutes de course pour y arriver.


    Je passais beaucoup de temps à pratiquer les arts martiaux. Je ne me préparais pas à entrer à l’université. Ce serait un rêve difficile à réaliser pour moi. Pour entrer à l’université, il fallait passer l’examen national d’entrée. Il y avait environ 35 000 diplômés du secondaire et seulement 3 000 avaient la chance d’entrer à l’université. Je n’ai pas beaucoup étudié pendant le lycée car les chances d’entrer à l’université étaient plutôt minces. Cependant, j’ai fait de gros efforts en dernière année de lycée. J’ai été choqué de constater que j’étais l’un des trois de ma classe de 72 élèves à avoir réussi l’examen et à avoir été accepté comme étudiant en physique au Tamkang College. Je n’ai pas choisi la physique. J’ai simplement rempli le formulaire avec toutes les possibilités. En fait, je détestais la physique à l’époque ! C’était mon pire cours et j’étais toujours à la limite de la réussite. Mais c’était mon destin. J’ai été accepté comme étudiant à l’université et j’ai dû apprendre la physique.

    Après être entré à l’université, j’ai pensé que c’était mon destin. Je pourrais faire de mon mieux et voir si j’aimerais la physique. Étonnamment, après quelques années d’université, j’ai commencé à l’aimer. J’aimais sa logique et ses fondements scientifiques. Il n’y a pas de mensonge en science. Tout ce que j’apprenais était tellement vrai. J’ai commencé à comprendre que ce que j’étudiais était la vérité de la nature, le Dao. Plus j’étudiais, plus j’aimais ça.

    Avant de terminer ma quatrième année, j’étais très heureux et j’étais l’un des meilleurs élèves de la classe d’environ 70 étudiants. Je faisais également partie des neuf étudiants qui ont réussi l’examen d’entrée et sont entrés dans une école supérieure. J’ai été accepté par deux universités : l’université de Taiwan et l’université centrale. J’ai choisi l’université de Taiwan parce qu’elle était plus célèbre et située dans la ville de Taipei, la « ville des rêves » pour de nombreux Taïwanais. De plus, je pouvais poursuivre mon entraînement des poings longs avec Maître Li Maoching.

    Lorsque j’étais au lycée, je pouvais trouver plus de temps pour pratiquer les arts martiaux. C’est parce que je ne me souciais pas de l’école. Cependant, lorsque je suis entré au collège de Tamkang et à l’université de Taiwan, c’est devenu plus difficile. J’étais plus sérieux dans mon travail scolaire. Nous nous entraînions trois soirs par semaine dans le club de Gongfu pendant l’année scolaire. Cependant, pendant l’été et l’hiver, je retournais à Xinzhu pour apprendre la grue blanche, ou je restais à Taipei pour apprendre le poing long avec Maître Li Maoching. Nous pratiquions environ six heures par jour. Il n’y avait pas de travail d’été disponible. Parfois, j’ai pu trouver un travail de tutorat en physique pour des lycéens. La plupart du temps, les cours particuliers avaient lieu le soir.

    Pouviez-vous continuer à pratiquer régulièrement, même lorsque vous serviez dans l’armée de l’air chinoise ? Quelles étaient vos fonctions dans l’armée de l’air et où étiez-vous stationné ?

    J’ai servi un an et six mois dans l’armée de l’air [1971-1972]. J’ai suivi une formation de base de six mois en tant qu’ingénieur de maintenance des radars. Après avoir obtenu ma maîtrise en physique, j’ai été réaffecté comme professeur de physique à la Chinese Air Force Junior Academy située à Dapengwan, dans le comté de Pingdong, dans le sud de Taiwan. Le campus, très beau, était une ancienne base navale japonaise.

    Après seulement un mois de service en tant que professeur de physique, j’ai été invité à présenter des arts martiaux chinois lors d’une célébration de l’anniversaire de Jiang Kaishek. Étrangement, sur les quarante enseignants en poste à l’académie, deux étaient mes camarades de classe en arts martiaux qui avaient également appris auprès de Maître Li Maoching. Après une démonstration faite avec deux de mes camarades d’arts martiaux, près de deux cents étudiants ont demandé au général que je leur enseigne les arts martiaux chinois.

    La semaine suivante, le Général m’a invité à me joindre à lui au petit déjeuner et m’a demandé si je voulais enseigner les arts martiaux chinois aux étudiants. Ce serait un travail supplémentaire pour moi. Sans hésiter, j’ai accepté. C’est ainsi que le club de kung fu a été fondé.

    Dr Yang Jwing Ming et ses élèves

    J’avais 186 étudiants dans la première classe. Il était impossible pour moi seul d’enseigner à autant d’élèves. Malheureusement, pour des raisons personnelles, mes deux camarades de classe d’arts martiaux ne pouvaient pas aider très souvent. Je me souviens que la première leçon était un exercice de posture du cheval. J’ai expliqué combien cette position était importante pour avoir des jambes solides et une bonne base pour les arts martiaux. Puis, j’ai donné l’ordre de s’accroupir. Puis, je me suis retiré dans ma chambre et me suis reposé. Environ trente minutes plus tard, je suis sorti et j’ai vu que près de la moitié des élèves étaient à genoux et que l’autre moitié était debout, les jambes tremblantes. J’ai donné l’ordre de se lever et leur ai dit que s’ils aimaient l’entraînement, ils devaient revenir demain. Le lendemain, seuls 76 élèves se sont présentés. Cependant, 72 de ces élèves se sont entraînés durement deux heures par jour avec moi jusqu’à ce que je quitte l’armée de l’air. Jusqu’à présent, ils restent les meilleurs élèves que j’ai eus dans ma carrière d’enseignant d’arts martiaux.

    Leur esprit d’entraînement était très élevé et ils ont progressé très rapidement. Ils avaient tellement appris en si peu de temps que cela a beaucoup surpris le général et toute l’école lors de la démonstration finale. Lorsque j’ai quitté l’école, le général m’a décerné l’une des plus hautes distinctions que l’école ait jamais accordées. J’ai aussi beaucoup appris en enseignant cette année-là. J’ai été heureux toute l’année. La seule chose triste qui s’est produite cette année-là, c’est que mon père est mort d’une crise cardiaque à l’âge de 47 ans seulement. Je suis le deuxième enfant de la famille. Mon frère aîné étudiait à l’école de médecine militaire. J’étais le seul à pouvoir soutenir financièrement la famille. Je savais que mon parcours futur serait très difficile.

    En 1974, vous êtes venu aux États-Unis pour poursuivre un doctorat en génie mécanique à l’université Purdue. Quels étaient vos objectifs professionnels à cette époque ?

    J’étais enthousiaste à l’idée de venir aux États-Unis. Mon rêve était de terminer mon doctorat et de retourner à Taïwan pour pouvoir poursuivre mon entraînement de la Grue Blanche et du Poing Long avec mes maîtres. Avant de quitter Taiwan en 1974, j’ai été professeur de physique au Tamkang College pendant près de trois ans. J’avais l’intention de retourner au Tamkang College pour ma carrière d’enseignant après avoir obtenu mon doctorat. J’aime enseigner et voir les gens en bénéficier.

    J’ai changé de spécialité, passant de la physique au génie mécanique, car il fallait en moyenne sept ans pour obtenir un doctorat en physique, mais seulement quatre ans pour le génie mécanique à l’université Purdue.

    Combien de temps avez-vous travaillé dans ce domaine ? En faisant quoi ?

    En 1978, j’ai obtenu mon doctorat en génie mécanique à l’université Purdue. Mon premier fils est également né cette année-là. Lorsque ma mère est venue voir mon premier né, elle m’a dit que mon maître de la grue blanche était décédé d’une attaque cérébrale en 1976. Mon maître n’avait jamais reçu d’éducation et il vivait dans les montagnes. Il n’y avait pas de communication directe entre lui et moi. La seule source d’information était ma famille. Les téléphones n’étaient pas populaires à cette époque, surtout dans les montagnes. Lorsque j’ai demandé à ma mère pourquoi elle ne m’avait pas annoncé la triste nouvelle plus tôt, elle m’a demandé ce que j’aurais fait si elle me l’avait dit. Je n’ai pas pu lui donner une bonne réponse. Elle savait que, si j’avais appris la mort de mon maître à ce moment-là, j’aurais quitté l’école et je serais retourné à Taïwan pour les funérailles. De son point de vue, mes études à Purdue étaient plus importantes que les funérailles de mon maître.

    La motivation initiale de mon retour à Taiwan était de continuer à apprendre la boxe de la grue blanche. Avec la mort de mon maître, cette raison a disparu. J’étais complètement perdu. Dans cette situation, si je devais décider de retourner à Taïwan ou de rester aux États-Unis, je préférerais rester aux États-Unis. Je préférais rester aux Etats-Unis en raison de son environnement de liberté. J’ai donc demandé la résidence permanente. Pendant la période d’attente, je devais rester à Purdue. J’y suis donc resté en tant qu’associé de recherche post-doctoral de 1978 à 1980. J’ai rapidement obtenu le statut de résident permanent et j’ai commencé à postuler à des emplois d’ingénieur. Le premier emploi que j’ai obtenu était celui d’ingénieur en semi-conducteurs pour Texas Instrument à Houston. J’ai donc déménagé à Houston en 1980.

    Lorsque l’économie a connu un ralentissement en 1982, j’ai été licencié. Cela m’a obligé à trouver un autre emploi. J’ai rapidement trouvé un emploi auprès de la société Analog Analysis Company située dans le Massachusetts. J’ai déménagé à Tewksbury Massachusetts en 1982 et j’ai commencé une nouvelle carrière d’ingénieur. Cependant, après presque deux ans de travail, j’étais très malheureux. J’ai réalisé que pour être un bon ingénieur, il fallait vendre sa vie. La meilleure partie de ma vie allait à l’entreprise. J’étais si malheureux qu’un ulcère est revenu et, en plus, j’ai eu un calcul rénal. Je suis devenu très déprimé.

    Le 1er janvier 1984, j’ai démissionné. Je croyais que si je pouvais gagner de l’argent pour l’entreprise, je pourrais en gagner pour moi-même et survivre. J’ai décidé de consacrer tous mes efforts à mon nouveau rêve : introduire la culture chinoise dans la société occidentale, notamment dans le domaine des arts martiaux et du qigong. J’ai choisi ce domaine pour les raisons suivantes 1) parce que je m’intéressais aux arts martiaux et au qigong depuis mon enfance ; 2) je les étudiais et les pratiquais depuis l’âge de quinze ans et j’avais donc déjà une base solide pour commencer ; et 3) ces deux domaines venaient d’être introduits dans la société occidentale et connaissaient une croissance rapide. Si je devais choisir un domaine dans lequel je pourrais survivre dans ce pays nouveau et différent, je pensais que le qigong et les arts martiaux étaient le bon.

    Pourquoi avez-vous décidé d’abandonner la carrière d’ingénieur et de fonder votre école d’arts martiaux ?

    Lorsque j’ai été licencié par Texas Instruments, mon patron m’a intercepté le matin à l’entrée du bureau. Il m’a ensuite escorté jusqu’à mon bureau où j’ai récupéré quelques effets personnels. Puis, il m’a emmené au siège social où des centaines d’ingénieurs étaient licenciés en même temps. J’ai été très choqué de voir autant de policiers au siège, alignés de l’entrée à la salle de conférence. Nous étions tous traités comme des criminels. J’avais le sentiment accablant d’être traité injustement. Pourquoi devais-je être traité de la sorte ? Je venais de terminer une mission de 33 jours à Singapour pour l’entreprise.

    Je dormais peu et j’étais toujours fatigué lorsque je travaillais là-bas. Lorsque j’ai ramené les produits qui avaient satisfait au contrôle de qualité d’IBM, l’affaire était conclue. J’avais fait du bon travail pour l’entreprise et j’en étais fier. Maintenant, j’avais été traité injustement pour n’avoir rien fait de mal. Pourquoi ? Pourquoi avais-je passé 23 ans dans l’éducation pour devenir un ingénieur et ensuite rencontrer une telle insulte ? C’était la première motivation pour être indépendant.

    Plus tard, j’ai trouvé un emploi dans une nouvelle entreprise, Analog Device, dans le Massachusetts. La situation ici n’était pas meilleure. C’était une plus petite entreprise avec une charge de travail plus importante. L’entreprise attendait de chaque ingénieur qu’il fasse des heures supplémentaires sans être payé pour ces heures. J’étais tellement sous pression que mon ulcère a recommencé. Auparavant, j’avais résolu ce problème en pratiquant le Taijiquan quand j’avais seize ans. Maintenant, j’avais à nouveau un ulcère. Le cas s’est aggravé dans la seconde moitié de 1983 lorsque j’ai eu un calcul rénal. C’était très douloureux. Quand j’étais à l’hôpital, j’ai commencé à analyser ma vie et ce que je voulais vraiment pour ma vie. L’ingénierie est-elle faite pour moi ? Sans réfléchir, la réponse était « non ! ». Alors comment vais-je survivre avec trois enfants dans la famille ? Il y avait beaucoup de pression, avec beaucoup d’espoir pour l’avenir. J’ai décidé de sortir de la matrice en tant qu’ingénieur. Le 1er janvier 1984, j’ai démissionné.

    Lorsque j’ai commencé à enseigner les arts martiaux, je n’avais que 15 élèves au début, sans revenu suffisant pour couvrir ne serait-ce que le loyer. Le compte épargne de la famille baissait chaque mois. L’année la plus difficile a été 1984. Je me suis inquiété puis j’ai attrapé un rhume qui s’est transformé en pneumonie. La température de ma fièvre montait et descendait. Je n’avais pas d’assurance pour consulter un médecin et je ne savais pas que j’avais une pneumonie. Quelques mois plus tard, un ancien étudiant en arts martiaux est venu me rendre visite. Il venait de terminer ses études pour obtenir un diplôme de médecin. Il a apporté un stéthoscope de chez lui pour vérifier ma situation. Il m’a dit que j’avais une pneumonie et que je devrais être mort depuis longtemps. Je croyais que la seule chose qui me faisait tenir était l’esprit de survie et la réalisation de mon nouveau rêve.

    Après avoir compris le problème, j’ai téléphoné à mon frère dentiste à Taipei et lui ai fait part de ma situation. Une semaine plus tard, il m’a envoyé des antibiotiques. Après une semaine de traitement, la fièvre est tombée. Je me suis à nouveau senti bien. La maladie ne m’a pas abattu. Mon esprit était si élevé et si engagé que je ne pouvais pas échouer dans mon nouveau rêve.

    À l’automne 1984, mon premier livre autoédité, Qigong for Health and Martial Arts, a été publié. Pour publier ce livre, j’ai appris à composer, à couper et coller, à prendre des photos et à les développer, et le plus difficile, à ouvrir le marché. J’ai tout fait sans aucune aide. Étonnamment, ce livre a progressivement ouvert le marché.

    Les revenus ont commencé à affluer. De plus, après avoir retrouvé la santé, j’ai retrouvé le goût d’enseigner. Les étudiants ont commencé à affluer de plus en plus. L’année suivante, un de mes élèves martiaux, M. David Ripianzi, s’est porté volontaire pour m’aider à ouvrir le marché. Je ne pouvais pas le payer, mais il a accepté de travailler à la commission. Le deuxième livre a été publié, puis le troisième, et ainsi de suite.

  • Dr. Yang Jwing-Ming, fondateur de la YMAA
    Dr. Yang-Jwing ming, YMAA, Kung fu, Taijiquan, Qi Gong
    Dr. Yang Jwing-Ming

    Découvrez la biographie du Dr. Yang Jwing-Ming, fondateur de la YMAA. Vous pouvez retrouver l’article original (en anglais) sur le site officiel du Dr. Yang Jwing-Ming !

    Le Dr Yang Jwing-Min commence l’apprentissage du Kung Fu de la Grue Blanche (Bai He Quan) à quinze ans avec Maître Cheng Gin-Gsao. Après treize ans d’études (1961-1974) auprès de Maître Cheng, le Dr Yang devient expert du style de la Grue Blanche des arts martiaux chinois. Ce domaine comprend à la fois l’utilisation des mains nues et de diverses armes (le sabre, le bâton, etc). Avec le même maître, il a aussi étudié le Qin Na (ou Chin Na) de la Grue Blanche, les massages Tui Na et Dian Xue, ainsi que le traitement par les plantes.

    À l’âge de seize ans, le Dr Yang commence l’étude du Taijiquan (style Yang) auprès de Maître Kao Tao. Après avoir appris de Maître Kao, le Dr Yang poursuit l’étude et la recherche du Taijiquan avec Maître Li Mao-Ching et son partenaire d’entraînement M. Wilson Chen à Taipei. Le Dr. Yang a ainsi acquis la maîtrise de l’enchaînement à mains nues du Taiji, la poussée des mains, l’enchaînement de combat à deux, l’épée du Taiji ainsi que les enchaînements du sabre du Taiji et du Qigong du Taiji.

    Devenir professeur


    À dix-huit ans, le Dr Yang entre au Tamkang College de Taipei Xian pour y étudier la physique et commencer l’étude des longs poings traditionnels Shaolin (Changquan) avec Maître Li Mao-Ching au Tamkang College Guoshu Club (1964-1968). Ensuite, il devient assistant instructeur auprès de Maître Li. Puis en 1971, il obtient sa maîtrise en physique à l’Université nationale de Taiwan.

    Par la suite, il servira dans l’armée de l’air chinoise de la République de Chine de 1971 à 1972. Pendant son service, le Dr Yang enseigne la physique à l’Académie junior de l’armée de l’air chinoise ainsi que le Wushu. Après avoir sa libération en 1972, il retourne au Tamkang College pour enseigner la physique. Il reprendra aussi son apprentissage auprès de Maître Li Mao-Ching. Grâce à Maître Li, le Dr Yang apprend le Kung Fu de style nordique, qui comprend à la fois des techniques à mains nues comme des coups de pied ou encore de nombreuses armes.

    Dr Yang wing-Ming, Kung fu, Qi Gong, Taijiquan, wushu, YMAA
    Dr. Yang Jwing-Ming donnant un cours

    Doctorat en 1978


    En 1974, le Dr Yang vient étudier le génie mécanique à l’université Purdue aux États-Unis. À la demande des étudiants, le Dr Yang y enseignera le Kung Fu, ce qui a donné lieu à la création du Club de recherche sur le Kung Fu chinois de l’Université Purdue au printemps 1975. Parallèlement à ses études, le Dr Yang a également donné des cours de Taijiquan reconnus par l’université. En mai 1978, il obtient un doctorat en génie mécanique.

    Suite à l’obtention de son diplôme, le Dr. Yange crée la Yang’s Martial Arts Association à Boston, Massachusetts, en 1982. Son objectif ? Préserver le Kung Fu et le Qigong traditionnels chinois. Pour se faire, le Dr Yang Jwing-Ming forme des étudiants aux rigueurs du Poing Long, au Kung Fu de la Grue Blanche et au Taijiquan. Aujourd’hui, la YMAA est une organisation internationale qui compte 56 écoles à travers le monde.

    Au début des années 80, le Dr Yang écrit plusieurs livres, publiés par Unique Publications. En 1984, le Dr Yang met fin à sa carrière d’ingénieur pour réaliser le rêve de sa vie : enseigner et étudier les arts martiaux chinois et les présenter à l’Occident à travers ses livres, vidéos et DVD.

    Création de la YMAA et premières publications


    Fondé en 1984, le YMAA Publication Center a publié de nombreux livres et vidéos du Dr Yang, et est précurseur dans les échanges culturels entre l’Orient et l’Occident.

    Alors que l’Occident développait avec succès les sciences matérielles, l’Orient, lui, est reconnu pour sa culture spirituelle. Au cours de cette période d’échange, la construction de plates-formes est essentielle à la diffusion des réalisations des deux sociétés. Ses livres et vidéos ont été traduits dans de nombreuses langues dont le français, l’espagnol, le russe ett bien d’atres.

    En résumé, le Dr Yang est impliqué dans le Kung Fu chinois depuis 1961. Il aura passé 13 ans à apprendre la Grue blanche (Bai He), le Poing Long (Changquan) et le Taijiquan. Le Dr Yang cumule plus de trente années en enseignement : sept ans à Taiwan, cinq ans à l’Université Purdue, deux ans à Houston, Texas, et vingt-quatre à Boston.

    Le 29 novembre 2005, le Dr Yang remet pour la première fois le titre de Maître de Taiji à l’un de ses élèves. Par tradition, lui confère le titre honorable de Grand Maître.

    La YMAA, une reconnaissance mondiale

    Dr Ynag Jwing-Ming, Taijiquan, Kung Fu, Qi Gong, YMAA
    Dr. Yang Jwing-Ming entrainement à l’épée


    Durant l’année, le Dr Yang voyage entre la branche internationale de la YMAA et les écoles intermédiaires du monde entier. Il voyage fréquemment en Amérique et dans le monde pour présenter des conférences et séminaires sur les arts martiaux et le Qigong. Il s’est rendu dans de nombreux pays comme l’Afrique du Sud, l’Allemagne, la France et le Venezuela. Le Dr Yang a publié plus de 40 livres et plus de 60 vidéos sur les arts martiaux.

    En 2004, le Dr Yang crée le YMAA Retreat Center, un centre de formation à but non lucratif dans le comté de Humboldt, en Californie. Il y forme un groupe de disciples dans le cadre d’un programme complet sur 10 ans. Ces maîtres instructeurs YMAA ont reçu leur diplôme en 2018, à la fin du programme. Depuis 2021, le Dr Yang enseigne en ligne et dans des séminaires à travers le monde entier.

    Vous pouvez visiter le nouveau site Web du Dr Yang, Dr. YangJwingMing.com.

  • Traduction: Interview du Dr. Yang Jwing-Ming

    Source: Kung Fu Magazine

    Vous devez être réellement intéressé par les arts martiaux. Il ne peut s’agir d’une simple pensée passagère.

    Dr. Yang Jwing-Ming

    Dans cet article, vous retrouverez la traduction de l’interview du Dr. Yang Jwing-Ming menée par Gene Ching pour le magazine Kung Fu magazine à l’occasion des 40 ans de la YMAA !

    Yang Jwing Ming, kung fu, tai chi, arts martiaux, qi gong
    Dr. Yang Jwing-Ming

    GC : À votre avis, quel est le plus grand défi pour les arts martiaux aujourd’hui comparé à ce que vous avez connu lorsque la YMAA a commencé ?

    Yang Jwing-Ming : Dans l’ensemble, nous avons connu une période de paix relative depuis les années 1960. Beaucoup de gens se sont désintéressés de l’apprentissage de l’autodéfense, ce qui est très différent des années 1970 et 1980, lorsque la YMAA a commencé. Il est devenu plus difficile de compter sur l’enseignement des arts martiaux comme moyen de subvenir à ses besoins. Dans les années 1980, je pouvais trouver facilement des élèves et, à l’époque, le marché continuait à se développer. Cependant, je pense que la santé et le développement spirituel sont aujourd’hui au premier plan. Des domaines tels que le Taijiquan et le Qigong pour la santé et le bien-être deviendront encore plus populaires que les arts martiaux au cours des prochaines décennies.

    GC : Vous pratiquez le Kung Fu depuis plus de soixante ans maintenant. Quel est votre secret pour maintenir votre pratique aussi longtemps ?

    YJM : Tout d’abord, vous devez être réellement intéressé par les arts martiaux. Il ne peut s’agir d’une simple pensée passagère. Deuxièmement, vous devez être sincèrement et sérieusement impliqué. Troisièmement, vous devez vaincre votre paresse émotionnelle et être patient. Enfin, et c’est le plus important, vous devez avoir des enseignants bons et qualifiés.

    yang jwing ming, qi gong, arts martiaux internes, méditation
    Dr. Yang Jwing-Ming

    GC : Combien de temps passez-vous à pratiquer les arts martiaux et le qigong aujourd’hui et en comparaison avec votre emploi du temps lorsque vous avez commencé ?

    YJM : Je m’entraîne avec quelques élèves à mon domicile actuel, au moins une heure par jour du lundi au vendredi. Je médite également 2 à 3 heures par jour. Tôt le matin, je pratique seul une heure d’exercices de Qigong pour me réveiller. L’objectif principal de mon entraînement est de ralentir mon processus de vieillissement et de me maintenir en bonne santé. Enseigner aux quelques élèves que j’ai est ma façon de suivre mon programme et de rester discipliné.

    GC : Combien de temps passez-vous à écrire aujourd’hui comparé à votre emploi du temps lorsque vous avez commencé ?

    YJM : Depuis que j’ai commencé à ressentir une gêne au niveau des yeux l’année dernière, j’ai du mal à me concentrer pour lire ou écrire. Si l’ophtalmologue peut trouver un traitement approprié pour résoudre le problème, je pourrai alors me remettre à écrire. Lorsque j’ai commencé à écrire, mes principales motivations étaient de partager mes connaissances avec l’Occident et de gagner ma vie. La nécessité de survivre était extrêmement forte puisque je devais subvenir aux besoins de ma famille. J’écrivais autant que je le pouvais lorsque je n’enseignais pas, au moins trois heures par jour en moyenne.

    GC : Quel a été le plus grand défi pour vous de pratiquer les arts martiaux à soixante-dix ans et comment l’avez-vous surmonté ?

    YJM : Physiquement, je suis une vieille machine et je peux être brisé à tout moment. J’aime les arts martiaux mais à ce stade de ma vie, je suis plus préoccupé par ma santé et mes aptitudes. J’ai fait une transition progressive de ma pratique des arts externes vers les arts internes, il y a environ 20 ans.

    J’ai découvert que j’ai constamment besoin d’un  » coup de pouce  » pour continuer à pratiquer au quotidien. L’enseignement aux élèves est une de mes motivations. L’autre est de penser à mon dernier jour qui arrive bientôt.

    yang jwing ming, méditation, qi gong, kung fu, arts martiaux
    Dr. Yang Jwing-Ming

    GC : Quel conseil pourriez-vous donner à quelqu’un qui est épuisé par sa pratique et qui envisage d’arrêter ?

    YJM : Pensez à votre santé et à votre avenir. Quand on est jeune, c’est le moment idéal pour construire nos bases, tant mentalement que physiquement. La santé et le bien-être mental sont des investissements à long terme, donc plus on commence tôt, mieux c’est. Cependant, quel que soit l’âge, il n’est jamais trop tard pour commencer. Même dans la cinquantaine, vous pouvez probablement gagner quelques années de vie plus saine et plus heureuse. En fin de compte, nous sommes tous responsables de notre propre destin.

    GC : J’imagine que vous avez beaucoup d’armes d’arts martiaux dans votre maison. Si un jour un cambrioleur s’introduisait chez vous, laquelle prendriez-vous et pourquoi ?

    YJM : Si l’adversaire avait une arme à feu, je ne serais pas assez fou pour saisir une vieille arme traditionnelle pour me défendre. Je me contenterais de me plier aux exigences de cette personne, dans la limite du raisonnable. De toute façon, je ne pense pas qu’il y ait grand-chose à convoiter chez moi. J’aime avoir une vie simple. Si le malfaiteur n’a pas d’arme à feu ou d’armes modernes, j’utiliserais ce qui est utile autour de moi. Je ne me donnerais pas la peine de chercher un objet précis.

    GC : Si vous aviez la possibilité de tout recommencer, que changeriez-vous ?

    YJM : Tout d’abord, en termes d’édition, je me serais davantage concentré sur la création de vidéos au lieu d’écrire des livres. Il faut moins d’efforts et moins de temps pour produire des vidéos que pour écrire. De nos jours, les gens ne lisent plus autant et préfèrent regarder des vidéos. J’aurais écrit des livres, mais sans le stress et contraintes supplémentaires liés à la nécessité de maintenir l’entreprise hors de l’eau à chaque publication.

    Deuxièmement, si j’avais disposé de mes connaissances actuelles et de l’accès à la recherche, aux données et aux articles lorsque j’étais plus jeune, ma pratique, mes habitudes et mon mode de vie auraient certainement été très différents. En particulier, j’aurais eu une meilleure base pour la méditation et la pratique interne, avec un corps physique plus performant. Quand j’étais plus jeune, j’étais en bonne forme physique, mais je manquais de connaissances. Maintenant, je suis plus âgé, j’ai plus de connaissances mais moins de force physique. Malheureusement, beaucoup de connaissances aujourd’hui n’étaient pas facilement accessibles il y a 40 ans. Nous sommes aujourd’hui dans une ère où les connaissances sont plus facilement exploitables. J’aurais aimé avoir de telles opportunités d’apprendre quand j’étais jeune, mais j’essaie toujours de tirer le meilleur parti de ce que je peux faire maintenant.

    Enfin, si je ne devais pas enseigner et écrire pour gagner ma vie, j’aurais probablement choisi quelques étudiants engagés pour les former de manière traditionnelle. J’aurais pu consacrer plus de temps, d’énergie et de ressources à améliorer la qualité au lieu de m’inquiéter de gagner assez d’argent pour survivre. Cependant, comme je l’ai constaté avec le centre de retraite, il est très difficile à notre époque de trouver des étudiants compétents qui peuvent rester engagés et sincères. Il est difficile de savoir si cette approche aurait été meilleure ou pire pour transmettre cet art de mon vivant.

    Vous pouvez retrouver les livres du Dr. Yang Jwing-Ming, fondateur de la YMAA ici, sur notre boutique en ligne ! N’oubliez pas de partager cet article s’il vous a plu !

  • Retour sur le stage d’Automne 2022!

    Du 22 au 24 septembre 2022 s’est déroulé à Saulon la Rue notre stage d’automne annuel ! De retour après une absence forcée due à la crise sanitaire, ce stage a été l’occasion pour nos élèves de parfaire leur technique en Taijiquan et Kung Fu dans un nouveau cadre ! Retour sur le stage d’automne 2022: trois jours 100% arts martiaux !

    Le stage s’est déroulé dans une ambiance très conviviale et tout le monde faisait preuve d’une grande ouverture d’esprit. L’ambiance était très agréable !

    – Thomas

    Avant de vous en dire plus, nous tenons à remercier notre hôte Christine qui nous a accueillis chez elle et nous a réservé un très bel accueil dans sa superbe maison. Nous remercions également nos 3 participants, Thomas, Nicolas et Vincent qu’on espère retrouver lors de nos prochains stages !

    stage d'automne 2022, arts martiaux, poussées de mains
    Nicolas avec Christine – stage d’automne 2022

    Déroulement du stage

    Poterie, atelier, céramique, stage automne 2022
    Atelier poterie – stage d’automne 2022

    Pendant ces trois jours de stage, les participants ont eu l’occasion de pratiquer les arts martiaux dans un nouveau cadre. Loin de la capitale pour certains, proche de chez eux pour d’autres mais dans tous les cas en totale immersion ! L’occasion pour Thomas de “souffler loin de Paris”. Un cadre apaisant qui contraste pourtant avec l’intensité du stage. Pendant ces trois jours, il ne s’agissait pas de se reposer. Ce stage a surtout été l’occasion pour nos participants d’aller plus loin dans l’apprentissage de nouvelles techniques. Au programme, méditation, pratique du Kung Fu et Taijiquan mais également la découverte de nouvelles activités comme la poterie ou la céramique !

    Un programme bien rempli qui aura surpris nos élèves quant à la quantité d’informations à retenir après des trois jours. Mais c’est “le rythme intensif, l’apprentissage de nouvelles techniques et la qualité de l’enseignement” dispensé par Victor Marques qu’aura retenu Vincent à l’issue des trois jours. Ce stage d’automne aura également été l’occasion pour tous d’être initiés à la céramique !

    Le cadre

    Logés et nourris par Christine dans sa maison, les élèves ont profité d’un lieu « agréable à vivre et dynamisant à la fois” raconte Nicolas. Il ajoute même qu’il aurait été “difficile de faire mieux”.

    Ce stage, grâce à la bonne humeur et l’ouverture d’esprit de tous ses acteurs a été une véritable réussite. Bien que tous n’aient pas le même niveau, chacun a pu se perfectionner dans sa pratique des arts martiaux et aller plus loin dans son apprentissage. 

    Si vous aussi vous souhaitez nous rejoindre pour un stage d’immersion, inscrivez-vous au stage d’hiver qui se déroulera du 18 au 21 février 2023 ! Visitez aussi la page stage et training de notre site afin de ne pas manquer les stages de découvertes qui ont lieu tout au long de l’année !

  • Obtenir la carte d’accès Kajyn Club

    Vous souhaitez participer aux cours de la YMAA Paris qui se situent au Kajyn Club? Voici la procédure de création de la carte d’accès Kajyn Club.

    document.location.href = « https://www.ymaafrance.com/procedure-carte-kajyn/ »;
  • La trentenaire… YMAA France
    Cette année, la Yang Martial Art Association France souffle ses 30 bougies. Elle est devenue une trentenaire, douce, bienveillante, souriante, faisant de son mieux ou cherchant à bien faire et possédant de nombreuses d’autres qualités pour transmettre la connaissance, l’héritage du Dr Yang Jwing Ming en France ! Continue, tu es belle … Que de chemin parcouru, que de personnes rencontrées, que de moments de partage, que de moments d’émotion, que de changements, que de crises, que d’ajustements Mais est là ! Elle ne lâche pas … Continue ma belle, je suis fier de toi Car oui, la vie est de qu’elle est, ni bien, ni mal, ni facile, ni dure… Elle est … Et maintenant, forte de son expérience, elle avance et essayant d’adopter d’autres points de vue. Ce qui lui donne parfois une assurance et une ligne directrice pour continuer Aujourd’hui elle regarde en arrière tout ce chemin parcouru ! Des larmes de joie, de nostalgie, de tristesse, d’espoir, coulent sur ses joues… Ma belle, je suis fier de toi Occasionnellement, les 2 genoux en l’air sautant de bonheur, de temps en temps les 2 genoux à terre… elle sait désormais respirer, apaiser ses craintes, laisser crier sa douleur pour retrouver son équilibre. Mais prenant son temps pour se relever, elle reprend la route. En tant que directeur depuis 2009 et élève pionnier depuis 1990, je suis fière de qu’elle est devenue… Continue ma belle, je serai là À tous ceux qui ne sont plus là, à tous ceux qui sont là sans être là, à tous ceux qui sont dans l’ombre et qui œuvrent pour qu’elle se tienne debout et à tous les élèves présents physiquement ou derrière un écran, à tous ceux qui, animés par la volonté de s’entraîner aux arts martiaux traditionnels, …. firent, font grandir l’école YMAA France et l’encouragent à maintenir la lueur dans ses yeux, pour transmettre, aider et continuer sa mission. Merci en son nom Continue ma belle, merci d’être dans ma vie Victor Marques 1er avril 2022
  • Change ta vie …

    Après l’arrêt imposé par la crise sanitaire du Covid depuis Mars 2020,
    Après le télétravail, où tu t’es isolé des autres
    Après les vacances où tu t’es laissé aller à des dizaines de Spritz, de glace chantilly, de barbecues,

    Tu en as marre de courir seul, sur un tapis de machine dans un centre de Fit, en regardant un écran et avec des écouteurs ?



    Transforme ton corps pour la rentrée
    Démarre la saison avec de belles découvertes … un art du mouvement, de philosophie Orientale, de rencontres,

    Viens à un cours de Kung Fu !
    Découvre l’art des moines de Shaolin, de Bruce Lee, Néo (Matrix), de Po (le panda le plus connu du monde) pour avoir un corps que tu maîtrises, en bonne santé et qui t’aidera à atteindre tes objectifs de bonheur !


    Change ta vie et attaque cette saison d’une autre manière avec le Kung Fu
    * tu travailles ton corps dans son ensemble et tu découvres un corps que tu apprécies, 
    * tu te fais des amis(es)
    * tu apprends des techniques qui pourront peut être te servir
    * tu retrouves le sourire

    « La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent.« 
    ou
    « La folie consiste à faire la même chose encore et encore et à attendre des résultats différents« 

    attribuée à Albert Einstein ou Rita May Brown !
    Bref…

    La YMAA France ce sont : 8 écoles en FRANCE
    Bordeaux – Bourg La Reine – Dijon – Izernore – Paris – Paris Nord – Tauxigny – Vincennes
    (voir liste des écoles)

  • Victor Marques devient disciple du Dr Yang Jwing Ming déjà 5 années
    L’image idéale du Maître enseignant à son disciple ! Série télévisée Kung Fu des années 70

    Après presque 25 années de pratique sous la Direction du Dr Yang, plus de 20 années de transmission auprès de centaines d’élèves, Victor Marques, est accepté comme disciple par le Grand Maître Dr Yang Jwing Ming, le samedi 21 août 2015 ! Fêtons le 5ème anniversaire de ce moment fort en émotions !

    En Europe ils ne sont que 4 à avoir cette distinction ou titre. Robert Was (YMAA Pologne), Pédro Rodrigues et Vitor Casqueiro (YMAA Portugal) et Victor Marques (YMAA France) sont frères au sein de la famille du Dr Yang, qu’ils nomment depuis leur nomination : shīfu, 師傅

    Déroulement : Après s’être incliné et offert le thé à son Maître, le disciple est également accepté par ses autres frères disciples !

    Lieu : Une cérémonie qui vint clôturer le Stage International ayant eu lieu à Bordeaux avec plus de 120 personnes venues d’une dizaine de pays !
    A cette occasion, quelques lectures pour comprendre la relation de Disciples, de Maîtres…

    Retrouver l’article (de Taiwan Info) : ici
    Retrouver l’article (de wingchunrouen) : ici

  • Maîtres et disciples ou le fantasme d’une dialectique orientale

    Date de publication: 01/02/2011
    Taiwaninfo.nat.gov.tw

    L’imaginaire oriental des arts martiaux a popularisé jusqu’à la caricature les figures du maître et du disciple. Il suffit d’invoquer l’hommage parodique qu’en fait Tarantino à travers Pai Mei, le vieux maître de kungfu de son Kill Bill. Nombre d’Européens se rendent, d’ailleurs, en Asie et spécialement à Taiwan, où les traditions chinoises seraient mieux préservées qu’en Chine même, pour suivre l’enseignement d’un maître. Cette relation éducative semble toucher toutes les disciplines : arts martiaux bien sûr, mais aussi musique, peinture, calligraphie, médecine. Qu’en est-il réellement de cette dialectique « maître et disciple » ?


    Lucie Kelche et son maître Chen Xi-huang.

    Disciples et marionnettes

    Lucie Kelche répète les gestes millimétrés que ses phalanges doivent accomplir pour donner l’illusion que la princesse à gaine s’évente avec grâce et nonchalance. Plus que sur ses paroles, elle se concentre sur les manipulations du grand maître de marionnettes à gaine taiwanaises Chen Xi-huang [陳錫煌] qui a récemment obtenu le titre de Trésor national.

    L’apprentissage par l’exemple exige déférence extrême, respect absolu, amour. Un trésor vivant transmet sa richesse à cette condition. Sont-ils nombreux à ressentir le besoin de suivre l’enseignement d’un maître, prêts à quitter l’Europe en quête d’un El Dorado plus humain ? Les maîtres ne poussent-ils que sous les tropiques, qu’on assiste à cet exode de talents ?

    Maîtres et disciples ou le fantasme d’une dialectique orientale-1
    Chaque samedi, Chen Xi-huang donne un cours d’initiation au Musée de la marionnette de Taipei.

    George Steiner, qui consacre un essai à la dialectique « maître et disciple » en Occident, affirme qu’une « société, comme celle du profit débridé, qui n’honore pas ses maîtres est viciée »(1). L’expérience de Lucie Kelche à Taiwan montre à quel point cette relation peut être accomplie et séduisante : « Même si je n’ai jamais eu de problème particulier en France à l’école, cette relation est celle qui me convient le mieux. Le rapport maître à disciple est beaucoup plus personnel, profond, respectueux du rythme et de la personnalité de chacun. Comparé au prêt-à-porter, c’est du sur-mesure », explique Lucie avec une mine comblée.

    En rencontrant les disciples venus étudier auprès de maîtres à Taiwan, on ne peut s’empêcher de se demander si cette migration éducative ne signale pas un manque qui serait propre à la culture européenne et à la dévalorisation de certains modèles éducatifs : « Même si j’ai eu une relation de complicité semblable avec mon professeur de violon, je ne crois pas que j’aurais pu rencontrer une telle relation en Europe. Ici, à Taiwan, le professeur est très respecté et la société hiérarchisée ». Cette dialectique « maître et disciple » s’inscrit en effet dans un vaste système de valeur oriental qui se décline en de nombreuses doctrines, au premier rang desquelles figurent le confucianisme et le principe ordonnateur de piété filiale qui assure la pérennité de la société chinoise. Sous le contrôle bienveillant de son maître, Lucie Kelche semble une disciple heureuse. Faut-il en conclure que ce modèle éducatif est général ?

    Maîtres et disciples ou le fantasme d’une dialectique orientale-3
    Arnaud Le Chat et son professeur et ami Jian Xiang-long.

    Démasterisation sociale

    Quand on demande à Arnaud Le Chat, compositeur et multi instrumentiste, si Jian Xiang-long [簡翔龍] est son maître ou son professeur, il répondra, après une hésitation, qu’il suit les cours d’un professeur d’erhu et non d’un maître. Quelle est la différence entre shifu, [師傅] « maître », et laoshi, [老師] « professeur » ? Son professeur est en fait diplômé d’erhu au département de musique chinoise de l’Université nationale des arts de Taiwan. Il est donc le produit d’un système scolaire dont l’issue est validée par un diplôme. Il a suivi un enseignement circonscrit au temps du cours. Tandis que l’élève se contente de suivre l’enseignement d’un professeur pendant le temps d’un cours, le disciple assiste le maître toute sa vie durant. Autrefois, la relation maître et disciples incluait une forme d’adoption déguisée. « En Chine, nous raconte Jian Xiang-long, les maîtres d’erhu ont disparu pendant la Révolution culturelle. Quant à Taiwan, aucun maître d’erhu célèbre n’y a accompagné le Kuomintang. »

    Les enfants sans famille, pauvres, déshérités, étaient vendus à des maîtres qui faisaient école et transmettaient leur enseignement à des disciples qui se soumettaient à vie à leur autorité. La discipline exigeait l’abnégation. En échange de l’enseignement du maître, le disciple s’occupait des tâches ménagères, préparait le repas, servait le thé, le conduisait en tout lieu et s’assurait que tout allait bien. Jian Xiang-long explique l’évolution de son art : « Avant qu’il ne devienne un instrument soliste, dans les années 1920, par mimétisme avec le violon, sous l’influence du grand compositeur et musicien Liu Tianhua [劉天華], l’erhu était un instrument d’accompagnement pour l’opéra notamment. L’enseignement musical se faisait à l’oreille. Il n’y avait ni solfège ni partition. Les enfants, eux-mêmes fils de musiciens ou enfants achetés à des familles pauvres, écoutaient le maître et accompagnaient les chanteurs, comme Mei Lanfang [梅蘭芳], grand maître de l’opéra de Pékin. Ce conditionnement n’existe plus. Maintenant les jeunes ne vont plus si tôt à l’opéra et l’écriture devient un substitut nécessaire. » À partir de la Révolution culturelle : plus de maître proprement dit. Les laoshi (professeurs) deviennent le seul modèle d’enseignement et remplacent les shifu (maîtres). Formulons alors une hypothèse : il est possible que la relation maître-disciple n’existe plus que sous une forme marginalisée, ici comme ailleurs, et que notre dialectique orientale ait volé en éclats sous l’influence des nouveaux modèles d’intersubjectivité propres aux sociétés modernes.

    Wing Chun ou les ailes du non agir

    Dans le domaine des arts martiaux, puisque c’est principalement à travers eux que se développe l’imaginaire du maître et du disciple, les spécialistes ne sont pas non plus convaincus par la pertinence de cette relation.

    Maîtres et disciples ou le fantasme d’une dialectique orientale-2
    Deux fois par semaine, Thierry Laurent donne des cours de Wing Chun dans le parc de l’Université nationale de Taiwan.

    « Le plus important, c’est la forme. Quand tu sens qu’un mouvement est bon, tu dois le répéter sans cesse ». Thierry Laurent fixe son élève à l’affût d’un mouvement mal exécuté. Il lui enseigne les principes de base du Wing Chun, cette antique technique de combat qui répond au même principe que tous les arts martiaux, la transformation de la force de l’adversaire. Thierry a émigré de la Réunion pour venir à Taiwan étudier son art martial avant de l’enseigner lui-même à Taipei et d’ouvrir sa propre école à Grenoble.

    L’imaginaire de Bruce Lee [李小龍] n’est peut-être pas étranger à son aventure. Le succès international de la figure du maître du « petit dragon », Ip Man [葉問], dont la biographie acrobatique et nationaliste a fait l’objet récemment d’une adaptation cinématographique hongkongaise, explique sûrement aussi la motivation de ses élèves. Or Thierry Laurent ne prétend pas être maître mais « prof ». Comment expliquer cette réticence à assumer le statut de maître ?

    Serge Dreyer, professeur d’université à Taiwan et passionné d’arts martiaux, adepte d’une philosophie du « non agir » et du « lâcher prise », enseigne le taiji quan en Europe. Il se perfectionne à Taiwan en pratiquant le xinyi quan et explore les techniques d’armlocks. Spécialisé aussi en didactique du français et en anthropologie, il nous fournit quelques clefs redoutables pour comprendre la dialectique « maître et disciples ».

    Maîtres et disciples ou le fantasme d’une dialectique orientale-4
    Hormis le folklore, que reste-t-il de la dialectique « maître et disciple » ?

    Selon lui, le titre shifu couvre de nombreuses pratiques, de préférence manuelles, et peut désigner indifféremment le chef cuisinier comme le calligraphe. Le titre « maître » (maître d’armes, maître d’école, maître d’échecs, maître avocat) en France n’aurait pas la même valeur. Il correspondrait à la relation artisan-apprenti s’il ne permettait en plus de « donner de la face » – la « face » faisant référence au processus de socialisation du monde chinois qui consiste à valoriser la position sociale de son interlocuteur.

    Serge Dreyer considère ce processus comme un handicap : « C’est un discours d’autorité qui me dérange, contraire aux valeurs fondamentales d’égalité. On progresse grâce à la contradiction ». L’humilité que véhicule la pratique des arts martiaux est ambiguë et comporte souvent, selon lui, une part d’humiliation. « L’humilité est une valeur essentielle. Il faut savoir perdre, lâcher prise pour progresser. » En somme, au nom de l’esprit critique, il refuse non seulement la position de maître mais aussi celle de disciple. « De plus, l’humilité dans le discours, sous couvert de respect, cache une hiérarchie souvent prétexte à s’affirmer socialement. »

    Lucie Kelche, quoique disciple comblée, n’idéalise pas non plus cette relation éducative : « Le devoir filial a peut-être une contrepartie, c’est qu’on questionne moins l’autorité ». Le respect à l’autorité impliquerait, selon elle, un relatif effacement du sacro-saint « esprit critique » occidental. Mais ce sacrifice, elle l’accomplit sans hésitation tant la relation qu’elle entretient avec son maître Chen Xi-huang lui correspond.

    Maîtres et disciples ou le fantasme d’une dialectique orientale-5
    Tous les matins à 7 h, on peut voir maître Li Shu-xian [李書賢] enseigner le taiji quan sur le mail reliant les stations de Shuanglian et Minquan West Road, à Taipei. Moyenne d’âge : 50 ans. Les nouvelles générations ne semblent pas prendre la relève.

    Faux disciples ou vrais dévots

    Pour Serge Dreyer, le maître devrait avoir une portée éducative plus grande : « Un maître n’est pas seulement quelqu’un qui a des compétences techniques, mais aussi des compétences intellectuelles. Si j’ai rencontré un maître qui a su allier technique et humanisme, c’est mon directeur de thèse de doctorat, Jean Claude Beacco, professeur de didactique du français langue étrangère à l’Université Paris 3. On s’est reconnu. »

    Si le terme shifu ne sert qu’à donner de la face grâce au prestige du titre honorifique, que reste-t-il de cette relation ? Le constat est donc le suivant : maître et disciples comme dialectique orientale est une représentation en grande partie fantasmée par nos fictions contemporaines (cinéma, romans et autres supports de rêves) ; en réalité, c’est un modèle éducatif en voie de disparition. Elle occulte un système plus efficace, en tout cas plus massif : celui de la relation élèves-professeurs. Les shifu sont remplacés par les laoshi.

    « En Europe, dit Serge Dreyer, le logos règne, on analyse, on explique tout. Dans le monde chinois on reproduit, on valorise le cycle, le retour vers un âge d’or. C’est ce qu’on appelle la culture par imprégnation. Tout repose sur la mémorisation et les examens. Il y a très peu d’explication, on fait ses mouvements. Dans la culture occidentale, on pose des questions. Or le monde chinois ne supporte pas la remise en cause. C’est pourquoi la figure du grand peintre chinois, Shitao [石濤], a tant fasciné le sinologue Pierre Ryckmans. Lorsqu’il déclare : “Moi je ne peins pas avec la barbe des vieux maîtres”(2), il s’oppose radicalement à la tradition picturale qui l’a précédé. Copier n’était pas un problème lorsque Taiwan devait reproduire pour assurer son développement économique. Mais maintenant que le besoin s’en fait sentir, on ne sait pas comment développer la créativité des élites. »

    Maîtres et disciples ou le fantasme d’une dialectique orientale-6
    Maître Lin Su-hua [林素華] fait de même à quelques pas de là. Moyenne d’âge identique.

    Serge Dreyer se défend pourtant d’adopter un point de vue essentialiste qui opposerait l’Orient à l’Occident selon deux systèmes clos et inconciliables : « Je crois beaucoup aux principes complémentaires du ying et du yang. C’est une dynamique extraordinaire qui peut apporter aux uns comme aux autres. Le monde chinois a développé une vision organique des choses qui manque à l’Occident mécaniciste. Si on prend la calligraphie occidentale, mise au second plan, elle n’est pas mise en relation avec la savate. L’hyper spécialisation occidentale a coupé les liens entre les disciplines. La cargaison d’Occidentaux dont je fais partie, vient à Taiwan se ressourcer et retrouver en fait sa propre culture. La pratique du taiji m’a amené à m’intéresser à la lutte gréco-latine, ou encore à cette relation maître-disciple ou professeur-élève. »

    La dialectique « maître et disciple » finalement n’est peut-être qu’une rêverie sur les relations éducatives idéales. Ne reste-t-il que des faux disciples peu enclins au sacrifice de leur cogito ? Serait-ce parce que l’Europe est familière d’autres dialectiques – celle du maître et de l’esclave par exemple – et que par conséquent elle a développé parfois jusqu’à la caricature une fascination pour la révolte et la rébellion ? Il reste, semble-t-il, au détriment du maître, un respect exagéré pour la figure du professeur à Taiwan et en Chine alors qu’elle est devenue moribonde en Europe.


    (1) George Steiner, Maître et disciple, Paris, Gallimard, 2003.
    (2) La citation exacte est la suivante : « J’existe pour moi-même et par moi-même. Les barbes et les sourcils des Anciens ne peuvent pas pousser sur ma figure, ni leurs entrailles s’installer dans mon ventre ; j’ai mes propres entrailles et ma barbe à moi. Et s’il arrive que mon œuvre se rencontre avec celle de tel autre maître, c’est lui qui me suit et non moi qui l’ai cherché ». Pierre Ryckmans, Les Propos sur la peinture du moine Citrouille-amère, Paris, Plon, 2007, p. 41-2

  • La notion de maître dans les arts martiaux chinois

    Par wingchunrouen Le 18/03/2016 Dans Réflexions

    Bd88bff54973bc9
    En chinois, le mot « maître » peut être rendu de plusieurs manières. Le mot shifu est sans nul doute le plus usité. On connaît d’ailleurs plus souvent sa transcription en cantonais : sifu.
    Mais les choses ne sont pas si simples. En effet, il y a deux mots, à la prononciation équivalente en mandarin (ce qui signifie que seule l’écriture, ou bien le contexte de la discussion, permet de les distinguer)
    师傅 shī fu qui signifie donc « maître », « enseignant », « expert » mais aussi « monsieur ». Ce mot a un usage de politesse, de reconnaissance et de respect. Il désigne souvent une personne dont on reconnaît les connaissances ou les compétences. Puis 师父 shī fu, qui a également le sens de maître et enseignant mais avec une connotation paternelle. En effet,  le caratère 师 pris isolément désigne à lui seul l’expert, celui qui maîtrise quelque chose, qui a de l’expérience. On le retrouve dans le mot 老师; lǎoshī qui signifie professeur. Le caractère 傅 signifie aussi « maître » et peut avoir le sens de « tuteur », tandis que le caractère 父 signifie « père ». Le mot 师父 a donc un sens plus fort, qui indique une relation entre maître et disciple ayant pris une dimension très importante. C’est d’ailleurs ce mot qui est utilisé dans les communautés religieuses taoïstes et bouddhistes. On se réfèrera à l’excellent livre d’ Adeline Herrou, La vie entre soi – Les moines taoïstes aujourd’hui en Chine, paru aux éditions Société d’ethnologie en 2005. L’auteur s’arrête sur cette notion – et sur l’ambivalence entre les deux mots qui se prononcent de la même façon –  page 163 puis page 408.

    Si les deux « shi fu » peuvent indiquer une relation entre maître et élève, le deuxième revêt un caractère plus fort. Il renvoie à l’usage courant de la terminologie familiale dans les arts martiaux. N’oublions pas que de nombreuses écoles de wushu sont d’abord bâties sur un modèle clanique. Les relations familiales sont régies selon la conception confucéenne : le père est au sommet de la pyramide.

    Cet emploi du mot shifu en occident est à mon sens bien souvent abusif. D’abord parce que le mot maître se veut impressionnant. Dans de nombreuses têtes occidentales, on lui associe l’image d’un vieux sage aux pouvoirs extraordinaires. De là, certains n’hésitent pas à s’autoproclamer « shifu », quand ce n’est pas « dai shifu » grand maître, à la première occasion, et ce, alors même que leurs compétences et connaissances laissent à désirer… L’élève naïf, peu ou pas informé, se laissera intimider. L’éducation reçue par nous tous (dans le cercle familial, à l’école puis au travail) nous a tellement habitués à entretenir cette séparation entre dominant et dominé, enseignant et enseigné que l’illusion est facile à entretenir.  D’où le nombre pléthorique de pseudo maîtres d’arts martiaux. Et ce d’autant qu’en français, le mot « maître » peut également avoir le sens de celui qui domine, qui dirige, qui exerce un pouvoir de domination sur les autres (c’est ce sens que l’on retrouve dans la formule anarchiste « ni dieu, ni maître »).

    Il me semble que le rapport entre l’élève et le professeur ne peut être régi par des conceptions prédéfinies (idéologiques, religieuses), fussent-elles exotiques. Rien ne peut remplacer la clairvoyance, la relation directe vécue sans fioriture. Cela n’empêche pas le respect et je dirais même que ça permet de ne pas sombrer dans un respect de façade. Il y a donc plus d’authenticité quand la relation est construite non pas sur des images mais sur la simplicité empirique. On utilisera donc le terme de maître de manière raisonnée et non pas par pur fétichisme des apparences.

    Mais qui dit « maître » dit « disciple » ou « élève ». On considère souvent que le maître peut avoir à la fois des disciples et des élèves. Les premiers sont destinataires d’un enseignement plus pointu (et parfois même secret) et sont voués à devenir les héritiers du style. Les élèves ont accès à un savoir moins poussé, leur relation avec le maître est moins intime.

    Encore une fois, dans l’occident moderne, les choses sont sensiblement éloignées de ce qui pouvait se passer en Chine il y a maintenant bien longtemps. Il n’en reste pas moins que pour le maître (j’entends par là celui ou celle qui mériterait ce titre -même s’il ne le revendique pas – du fait de ces réelles compétences et qualités) la difficulté de trouver un élève à qui l’on pourra transmettre son savoir est souvent grande. En effet, l’élève doit avoir une véritable soif d’apprendre et d’éprouver par lui-même ce qu’on lui transmet. Cela est paradoxal, mais l’élève doit faire preuve d’autonomie tout en étant sur la même longueur d’onde que son maître. A moins d’en être resté à un modèle figé, dans lequel rien ne pourrait évoluer, où la hiérarchie formelle prend le pas sur la pratique réelle, je ne peux concevoir une transmission sans ce rapport de simplicité et de confiance mutuelle entre le professeur et son élève.

    Pour finir, j’attire l’attention du lecteur sur ce point : la tradition signifie « transmission ». Le professeur enseigne, donc transmet, à ses élèves. Ni plus, ni moins Or, pour beaucoup, la mot tradition renvoie à une conception figée, pour ne pas dire conservatrice ou même réactionnaire Or, l’acte de transmettre inclus une transformation du savoir. Car chacun y trouvera des choses différentes, en fera des applications différentes, en fonction de sa personnalité, de ses choix de vie, etc. Faire de la tradition une chose figée est donc une aberration, un contre-sens. La seule chose qui est digne d’être conservée,  à mon sens, est un état d’esprit. Aimer transmettre ce que l’on maîtrise à ceux qui aiment ce que l’on maîtrise (et qui le transmettront peut-être à leur tour). Cette notion d’amour, philia en grec, était au centre de la relation entre professeur et élève dans l’Antiquité (chez Platon notamment). Car, au final, ce qui réunit le professeur et l’élève, n’est-ce pas une conception commune du monde et de la vie ? Une façon d’avancer sur une voie commune d’accomplissement, laquelle voie n’interdit nullement les chemins divergents dans la mesure où les chose se passent en toute intelligence ?

  • Centre de Retraite YMAA : #2017 Nov Interview Dr Yang par Violet Li

    Traduction de du dialogue entre Violet Li et le Dr Yang Jwing Ming – texte original

    Dialogue avec le Dr Yang Jwing-Ming, un géant des arts martiaux
    Publié le 11 novembre 2017 par violet.li@tadi.com

    Le projet se lit : «La préservation des arts a été au centre des travaux du Dr Yang au cours des 40 dernières années.»
    Cet énoncé de mission apparaît sur la première page du YMAA Retreat Center. Mais le voyage n’a pas été si simple.

    Avec un grand espoir et une bonne planification, le YMAA Retreat Center s’est lancé dans un ambitieux programme de formation de dix ans en 2007 pour réaliser le rêve du Dr Yang Jwing-Ming d’assurer la continuité de la lignée authentique des arts traditionnels chinois pendant des générations. En 2011, j’ai écrit un article sur le Centre et son ambitieux programme. Il y a quelques mois, j’ai reçu une lettre ouverte du Dr Yang annonçant la fermeture du centre en 2019 en raison de difficultés financières. Mon cœur se serra, mais je n’étais pas surpris. Après tout, à une époque et à une époque où tout bouge en nanosecondes, 10 ans semble presque une éternité. Cela semble certainement être une tâche difficile ou une idée impensable de demander à une personne âgée de 17 à 30 ans d’abandonner le style de vie auquel elle est habituée et d’aller à la montagne pour étudier les arts chinois avec le Dr Yang en personne, d’autant plus que c’est le premier moment où de nombreuses personnes tentent de faire des études collégiales, de progresser dans leur carrière, de gagner de l’argent et / ou de fonder une famille. En plus d’étudier les arts martiaux chinois, le Qigong, le Tai Chi (Taiji), les étudiants doivent également apprendre l’anglais, la langue chinoise, l’histoire, la nature, l’équitation, le tir à l’arc, la cuisine, la finance, l’enseignement, la production vidéo / photo, la planification d’entreprise et la gestion. En d’autres termes, le programme développera un maître d’art martial moderne avec un sens des affaires. Les cours sont gratuits, tout comme les chambres, mais les étudiants doivent payer la nourriture et d’autres dépenses. La majeure partie du budget annuel du centre est consacrée aux services publics, aux frais d’entretien des installations, aux taxes et aux assurances. La majeure partie du coût a été financée par les économies de la vie du Dr Yang et les revenus du séminaire, suivis des frais de scolarité des étudiants et des dons de sponsors extérieurs. Il est tout à fait remarquable que le Centre ait duré aussi longtemps.

    Le 4 octobre, il était heureux de recevoir une autre lettre publique du Dr Yang. Il a annoncé qu’avec un don de la Fondation Ku, le Centre prolongerait ses opérations de 5 ans supplémentaires jusqu’en 2023. Ils sont de nouveau en vie et recrutent activement des étudiants pour des programmes de 5 ans et 3 ans. Vous pouvez obtenir des détails ici. Le Dr Yang a également fièrement déclaré que sept des étudiants actuels obtiendraient leur diplôme en juin 2018. Il s’agit de Jonathan Chang (10 ans), Frank Verhülsdonk (9 ans), Javier Rodriguez (9 ans), Quentin Lopes (6 ans), Michelle Lin (5 ans), Enrico Tomei (5 ans) et Piper Chan (5 ans). J’ai profité de ce moment et j’ai interviewé le Dr Yang par correspondance. Voici notre dialogue:

    En général, comment définissez-vous le succès?
    Dr Yang: Lorsque vous définissez un objectif et que vous l’avez atteint au moins 60%.

    Comment définissez-vous le succès des programmes de formation au centre de retraite?
    Dr Yang: Bien que je n’ai qu’un programme original sur cinq pour un programme de dix ans, deux originaux sur cinq pour un programme de neuf ans, et quatre sur six originaux pour un programme de cinq ans, à partir du temps qu’ils ont passé et accompli, c’est considéré comme réussi. J’aurais aimé pouvoir garder plus d’étudiants, malheureusement, je ne peux garder que 43% des étudiants dès le début.

    Pensez-vous que le centre de formation a été un succès? Si oui, comment le mesurez-vous? Si non, pourquoi?
    Dr Yang: Si vous choisissez un emplacement, c’est un bon choix. Nous sommes presque éloignés mais pas complètement. En cas d’urgence, nous pouvons emmener la personne en ville, à seulement 20 minutes. De plus, c’est l’un des meilleurs endroits avec un bon Fengshui que j’ai vu. La qualité de l’eau (du puits et de la source) et de l’air est excellente. Nous avons notre jardin biologique et notre poulailler pour nous fournir beaucoup de légumes et d’œufs sains.

    Ce centre ne consiste pas seulement à former des étudiants sélectionnés mais aussi à offrir aux visiteurs extérieurs. Nous avons tellement de visiteurs chaque année et ils sont presque 100% heureux de ce qu’ils ont appris et vécu ici.

    Deux des contenus d’entraînement les plus importants sont la préservation des arts martiaux traditionnels et la production de vidéos de bonne qualité. De près de 10 ans d’expérience, la préservation d’une partie est la plus satisfaite et la production vidéo, en raison de la limitation du temps, seuls quelques étudiants ont atteint un niveau professionnel.

    Encore une fois, en raison de la limitation du temps, le tir à l’arc, l’équitation, la rédaction d’articles et l’apprentissage du chinois ne sont pas aussi satisfaisants que prévu. Cependant, le centre a fourni aux étudiants une bonne expérience dans ces domaines.

    Après près de 10 ans, nous avons réalisé à quel point il était difficile de recruter des étudiants engagés. Nous n’avons conservé que 43% des étudiants sélectionnés d’origine. J’espère que nous pourrons faire mieux lors du prochain recrutement.

    Si nous pouvons remonter le temps, le feriez-vous à nouveau? Si oui, le feriez-vous différemment?
    Dr Yang: En fait, avec la Fondation Ku comme nouveau co-organisateur, nous avons décidé de prolonger encore cinq ans. Le nouveau calendrier de recrutement et la candidature ont déjà été annoncés. Nous recrutons actuellement deux groupes, l’un depuis 5 ans et l’autre depuis 3 ans. Ces deux groupes commenceront leur formation le 1er septembre 2018. Nous recruterons également un autre groupe programme de 3 ans en 2020. Jusqu’à présent, le nouveau plan est de garder le centre ouvert jusqu’en 2023.

    De l’expérience passée, nous ne recruterons plus de programme de 10 ans. C’est un engagement à trop long terme envers les jeunes générations d’aujourd’hui. C’est plus faisable juste pour 5 ans et 3 ans.

    Nous nous concentrerons également sur la préservation de la qualité des arts martiaux traditionnels et du Qigong. D’autres programmes tels que l’équitation, l’artère, la rédaction d’articles et le chinois ne seront pas ciblés.

    Quelle est la chose la plus difficile dans la réalisation des programmes de formation? Gens? Argent? Horaire?
    Dr Yang: Trouver des étudiants engagés à long terme est le plus difficile. Naturellement, le manque de fonds était également un autre problème. Avec un soutien extérieur limité, je dois mettre presque toutes mes économies pour maintenir le programme. Nous avons maintenant la chance d’avoir la Fondation Ku pour co-organiser encore 5 ans et 3 ans de programmes. Cela a considérablement réduit la charge financière du centre.

    De notre succès dans les groupes de programmes actuels de 5 ans et 3 ans, nous sommes convaincus que nous aurons un nouveau succès pour les programmes prolongés.

    Quel est l’avenir des arts martiaux chinois? Dans quelle mesure seront-ils transmis pour les générations à venir? Ou pensez-vous qu’ils peuvent être évolués ou transformés pour être encore meilleurs?
    Dr Yang: Lorsque les technologies robotiques prendront en charge la majeure partie du travail dans les 20 prochaines années, les gens auront plus de temps pour leur vie au lieu de simplement travailler la plupart du temps. Les gens pourront passer plus de temps dans le plaisir, les sports et les arts. Je crois que tous les arts traditionnels tels que la musique classique, les arts martiaux traditionnels, les sports et la peinture redeviendront plus populaires qu’avant le 19e siècle. C’est la tendance future que les professions liées au sentiment humain et à la santé qui ne peuvent pas être remplacées par des robots continueront de croître et d’évoluer.

    Le but de la formation aux arts matiaux sera très différent de l’ancien lorsque la vie et la mort étaient si importantes sur le champ de bataille. À l’avenir, les arts martiaux seront davantage destinés à l’auto-disciple, à la santé, à l’esprit, à la vigilance et au développement de la conscience. C’est à travers ces défis personnels que nous pouvons comprendre le sens de la vie.

  • Centre de Retraite YMAA : #2017 Donation de la Fondation de Ku

    En 2018, le centre recoit une donation de la Fondation de Ku (Ku Foundation)

    Promotion des arts martiaux traditionnels chinois, du qigong, de la santé et du bien-être
    CENTRE DE RETRAITE YMAA

    Présentation
    Grâce au généreux soutien de donateurs individuels et de la Fondation Ku, le YMAA Retreat Center prolongera ses opérations jusqu’en 2024!
    Le centre recrute de nouveaux étudiants pour deux nouveaux programmes de formation :
    · Shaolin / Taiji de 5 ans
    · Taiji / Qigong de 3 ans
    Les personnes intéressées peuvent maintenant télécharger les applications pour obtenir des détails et des instructions sur la candidature.
    Bonne chance!

    Détails
    Grâce au dévouement des étudiants et au soutien fidèle des parents, sponsors et amis, nous sommes heureux d’annoncer que le YMAA California Retreat Center poursuivra sa mission d’éducation et de préservation des arts martiaux traditionnels chinois. Des remerciements particuliers vont à la Fondation Ku, co-sponsor et co-organisateur des nouveaux programmes de formation à plein temps.
    Les nouveaux étudiants, visiteurs et invités du séminaire disposeront désormais de 5 ans supplémentaires pour se former et étudier au Centre de retraite. Une fois les programmes terminés en juin 2023, le Centre restera ouvert aux étudiants et invités en visite pendant que la propriété sera prête à être vendue en 2024.

    La lettre d’annonce du Dr Yang, Jwing-Ming peut être lue ci-dessous.

    Le centre est situé dans les montagnes pittoresques du nord du comté de Humboldt, en Californie. Vivre dans un isolement relatif avec le Dr Yang et les étudiants seniors plonge les individus dans la formation. Moins de distractions provenant de l’extérieur de la société peut conduire à une concentration de meilleure qualité sur la pratique et la compréhension du matériel.

    Le recrutement pour les nouveaux programmes a commencé en octobre 2017. Le Centre est à la recherche de personnes qui non seulement aiment s’entraîner aux arts martiaux, mais peuvent également démontrer leur fort dévouement à comprendre et à préserver les arts. Il y a une limite d’âge de 17 à 30 ans pour les candidats au programme de 5 ans Shaolin / Taiji en raison de l’entraînement physiquement exigeant. Il n’y a aucune restriction d’âge pour le programme de Taiji / Qigong de 3 ans.
    Si tout se passe comme prévu, un autre groupe de Taiji / Qigong de 3 ans sera recruté pour l’inscription entre 2020 et 2023

    Programme de 5 ans Shaolin / Taiji (2018-2023)
    Le programme de 5 ans se concentre sur Shaolin Long Fist, Shaolin White Crane, Taijiquan et Qigong.
    La journée commence par la méditation et l’entraînement de vitesse, suivis d’exercices de Qigong ou de tumbling.
    Après le petit-déjeuner, le groupe s’entraîne aux techniques du Long Fist ou du Taijiquan avec des exercices de conditionnement corporel et les fondamentaux du Gongfu dans l’après-midi.
    Il y a une limite d’âge de 17 à 30 ans en raison des exigences physiques de l’horaire et du programme.

    Groupe de Taiji / Qigong 3 ans (2018-2021)

    Le programme de 3 ans met l’accent sur le Taijiquan, le Qigong et les théories qui les sous-tendent.
    Le groupe commence sa journée par des exercices de méditation et de Qigong, suivis par des séquences de Taijiquan et un léger conditionnement corporel.
    Après le déjeuner, les étudiants pratiquent les bases du Taijiquan jusqu’aux discussions de groupe sur le Qigong et les blocs d’auto-pratique / étude.
    Il n’y a pas d’âge pour ce programme.

    remarques : En plus de la formation, les étudiants auront des tâches et des responsabilités pour assurer le bon fonctionnement des installations du Centre. Les tâches comprennent: la cuisine, le nettoyage, le jardinage, les soins du bétail, l’élimination des déchets, l’entretien du système d’eau, l’entretien du générateur, etc.

    Lettre d’annonce du Dr Yang Jwing Ming
    octobre 2017

    Chers amis,
    Je suis très heureux d’annoncer que le YMAA California Retreat Center prolongera ses opérations de 5 ans supplémentaires jusqu’en 2024. Nous sommes extrêmement chanceux que la Fondation Ku se joigne à nous et coparraine les nouveaux programmes. Avec le soutien de la Fondation Ku et vos contributions continues, je suis sûr que nous y parviendrons

    Début octobre 2017, nous avons commencé à recruter deux nouveaux groupes d’étudiants pour 5 ans et 3 ans de formation. Le groupe de 5 ans (2018-2023) apprendra Shaolin Long Fist, Shaolin White Crane, Taijiquan et Qigong. La limite d’âge sera de 17 à 30 ans en raison de l’entraînement intense. Le groupe de 3 ans (2018-2021) se concentrera sur le Taijiquan et le Qigong et il n’y aura pas de limite d’âge pour les étudiants. Si tout se passe comme prévu, nous recruterons un autre groupe de 3 ans en 2020 pour une inscription de 2020 à 2023. Après la fin des programmes, le Centre restera ouvert aux étudiants et aux visiteurs jusqu’à ce que la propriété soit vendue.

    Nous avons acquis beaucoup d’expérience des programmes actuels de Shaolin / Taiji qui aideront à rendre les prochains programmes plus efficaces et plus réussis.

    Sept des étudiants actuels de Shaolin / Taiji obtiendront leur diplôme en juin 2018:

    Jonathan Chang (10 ans)

    Frank Verhülsdonk (9 ans)

    Javier Rodriguez (9 ans)

    Quentin Lopes (6 ans)

    Michelle Lin (5 ans)

    Enrico Tomei (5 ans)

    Piper Chan (5 ans)

    Les étudiants de 3 ans en Taiji / Qigong (recrutés en 2016) obtiendront leur diplôme en juin 2019. Les opérations se déroulent désormais de manière plus fluide et la plupart des étudiants progressent à un niveau satisfaisant.

    Nouvelles applications de programme

    S’il vous plaît, aidez-nous à faire passer le mot et à rejoindre ceux qui pourraient être intéressés à rejoindre les nouveaux programmes. Les candidats potentiels peuvent consulter les candidatures pour obtenir des détails et des instructions sur leur candidature (www.ymaaretreatcenter.org/new-programs).

    Le processus de recrutement se déroulera comme suit: Les candidats potentiels sont invités au centre pour une période de test (minimum de deux semaines). Le but est de déterminer si les candidats peuvent adopter l’environnement de formation et les conditions de vie. Cela nous donnera également l’occasion d’examiner les capacités et le potentiel des candidats pour les nouveaux programmes. La candidature écrite est due le 31 mai 2018. Après évaluation des candidats et des candidatures, les candidats qualifiés seront choisis pour rejoindre les programmes à partir du 1er septembre 2018.

    Je ne peux pas exprimer à quel point je suis reconnaissant envers tous ceux qui m’ont soutenu pendant plus de quatre décennies d’enseignement des arts martiaux et du Qigong. Nous avons beaucoup appris et accompli et j’attends avec impatience les années suivantes. Merci beaucoup.

    Cordialement,

    Dr Yang, Jwing-Ming
    Directeur, Centre de retraite YMAA CA

    texte original

    RENDEZ-VOUS IMPORTANTS

    Les personnes intéressées à postuler à l’un ou l’autre des programmes doivent prendre note des éléments suivants:

    Période d’essai et d’entrevue (du 1er octobre 2017 au 31 mai 2018)

    Les candidats sont invités à visiter le Centre pour une période minimale de 2 semaines.

    Le but est que le Dr Yang et les étudiants actuels évaluent les capacités et le potentiel du candidat pour le programme. Les candidats doivent être capables de s’adapter à l’environnement de formation, aux conditions de vie et à la dynamique communautaire existante.

    Les candidats sont vivement encouragés à s’immerger pleinement dans les activités quotidiennes et à poser des questions pour déterminer si le programme leur convient.

    Le Dr Yang ne sera pas présent les semaines suivantes en 2018:

    12 février – 4 mars

    15-26 mars

    5 au 23 avril

    Soumettre une demande écrite (date limite: 31 mai 2018)

    Étudiants finaux sélectionnés (15 juin 2018)

    Orientation obligatoire (30 août 2018)

    Début du semestre (1er septembre 2018)

  • Centre de Retraite YMAA : #1 Présentation du projet, du lieu, etc..

    Cette présentation est une traduction succinte des informations recueillies sur le site du Centre de Retrait de la YMAA (YMAA Retreat Center)
    www.ymaaretreatcenter.org

    Promotion des arts martiaux traditionnels chinois, du qigong, de la santé et du bien-être
    CENTRE DE RETRAITE YMAA

    Présentation
    Le YMAA Retreat Center est une organisation à but non lucratif créée en 2005 par le fondateur de la YMAA (Yang’s Martial Arts Association), auteur et enseignant de renommée mondiale, le Dr Yang, Jwing-Ming. Le but de cette organisation est de restaurer et de préserver les arts martiaux et la culture traditionnels chinois à leur niveau d’origine de haute qualité et de normes.
    Le centre offre une installation unique pour rétablir et perpétuer la tradition séculaire dans laquelle un étudiant vit et s’entraîne avec l’enseignant. Isolé des distractions de la société moderne dans une région montagneuse éloignée du nord de la Californie, un petit groupe d’étudiants vit et s’entraîne avec le Dr Yang dans le cadre de programmes de formation en direct à temps plein.
    Les programmes étendus comprennent les arts martiaux chinois et les armes, le Qigong, la méditation, la production médiatique et l’édition.

    «Je veux ramener les arts martiaux chinois en Occident à leurs racines et les aider à retrouver leur haut niveau initial de maîtrise et de respect du public.
    Je souhaite également amener l’enseignement du Qigong au monde occidental et le faire accepter par la société médicale occidentale et pour tous. « 
    Dr Yang, Jwing-Ming

    https://www.ymaaretreatcenter.org/introduction

    Le lieu
    Situé en Californie du Nord, près de Miranda, c’est un lieu unique où le Feng Shui est propice !
    Le centre de retraite YMAA couvre 240 acres de terrain et se compose d’un bâtiment principal, d’une cabine pour l’hébergement, d’un belvédère de méditation, d’une salle de sport intérieure et d’installations d’entraînement en plein air.

    Nous avons un jardin biologique, une source naturelle et de l’eau de puits, des panneaux solaires, un système aquaponique, des poulets en liberté, un chien et un chat, et de bonnes vibrations des montagnes et des arbres.
    Faites une promenade ou descendez à la crique, mais soyez prêt pour le retour raide!

    L’entraînement à demeure

    Visitez-nous et participez à la méditation quotidienne, au conditionnement physique et aux discussions analytiques avec les étudiants à temps plein. Apprenez à un rythme accéléré et atteignez des niveaux de compétence et de compréhension plus élevés en moins de temps. Nous nous formons pour devenir enseignants et nous sommes heureux d’avoir la chance d’enseigner et d’apprendre de vous.

    Les visiteurs peuvent se caler en fonction de leurs antécédents et de leurs besoins individuels. Vous êtes autorisés à créer votre propre horaire, à condition qu’il n’interfère pas avec les activités quotidiennes et les opérations du centre de retraite.

    Semestre d’automne: 1er septembre – 15 décembre
    Semestre de printemps: 15 janvier – 30 juin

    Pendant ces périodes, aucun séminaire ni aucune attention particulière ne sont accordés aux visiteurs, sauf dans des circonstances particulières. Vous vivrez, mangerez et vous entraînerez avec les étudiants à plein temps et respecterez les règles du centre de retraite.

    Il n’y a pas de durée minimum pour votre séjour. Consultez les informations supplémentaires sur les visiteurs et contactez-nous pour réserver votre visite.
    Assurez-vous de recevoir la confirmation de votre visite par e-mail ou par téléphone avant de réserver un voyage.

    Repas : Aucun repas spécial n’est disponible. Aucune cuisine personnelle ou cuisine de camp n’est autorisée.
    Bagages : Veuillez apporter peu de bagages.

    Le centre de retraite fournira les éléments suivants:
    · Linge de maison
    · Les serviettes
    · Articles de toilette (savon, shampoing)
    Le centre de retraite dépend de sa propre source d’eau. Veuillez laver votre linge uniquement lorsque vous avez une machine complète. (Nous vous encourageons à combiner des charges avec d’autres visiteurs ou étudiants.)

    Les températures peuvent varier considérablement d’un jour à l’autre. Emportez assez de vêtements et apportez des vêtements de pluie si vous visitez pendant la saison des pluies (octobre – mars).
    Articles recommandés:
    · Bouteille d’eau / Thermos
    · Chaussures d’entraînement en plein air
    · Lampe de poche
    · Crème solaire
    · Protecteur contre les insectes

  • Livres – Choisir sa vie de Tal Ben-Shahar

    Cet été (2020), en plus de mes vêtements et de mes outils électroniques (*) , mon sac de voyage accueille plus de 5 livres. Je les lis, je regarde, je laisse aller mon instinct vers telle ou telle page ! Bref la lecture est devenue obligatoire, au minimum 1/2h, tous les jours depuis 2017 ! Année de tous les changements 😉
    L’idée : « Si l’on veut être meilleur, il faut se nourrir mentalement » un peu comme la nourriture. Si l’on veut une bonne santé, ou tout simplement ne pas être malade, il faut faire attention aux aliments avec lesquels vous vous nourrissez. Donc si je veux changer mentalement vers autre chose (que je considère meilleur), je dois me nourrir mentalement avec d’autres moyens que ceux que j’ai en ma possession ou moyens avec lesquels je suis confronté quotidiennement. Donc lire pour se nourrir mentalement ! Et en plus c’est un plaisir !
    Donc pour revenir à ma routine, vacances ou pas, la lecture est importante. Donc pendant les vacances mon sac de voyage pèse plus lourd en livre et matériel de « travail » que de vêtements !
     Donc cet été, dans mon sac de voyage, le petit livre, de 101 chapitres de Tal Ben-Shahar… et bien j’ai adoré !
    Titre, analyse, histoire, anecdote, exercice ou changement ou attitude à adopter ! Trop cool !
    Simple, rapide, facile à lire … on s’arrête, on reprend, on s’attarde, on réfléchit, on rit, on se dit pourquoi pas, on a un doute mais on essaie,… Bref un livre inspirant qui m’a apporté du bonheur et surtout de l’Humanité.
    Nous sommes des Humains… ne l’oublions pas et avec ce type de livre je me reconnecte à cette notion de simplicité, de bonheur, d’exercices à faire ou pas. Merci M. Tal… Tiens, je vais lui écrire pour le lui dire !

    site : http://www.talbenshahar.com/
    En surfant : un petit lien ici
    Pour l’acheter, bien sûr le géant Amazon avec des méga-algorithmes mais je vous conseille d’aller chez votre libraire, c’est un humain ! Vous pourrez échanger quelques mots en vrai ! C’est le bonheur !

    (*) Mais c’est les vacances me direz vous ! Et bien oui, mais aujourd’hui, j’essaie de voir la vie comme des vacances perpétuelles ! Donc le travail et les vacances sont entremêlés, car pendant le « travail » pour moi je suis un peu en vacances et donc pendant les vacances je suis un peu au travail. Et puis la rentrée, ça se prépare pendant les vacances. Et surtout, le Kungfu c’est tout le temps. Nous vivons Kungfu… n’est-ce pas !

  • La pratique de la méditation influencerait la façon de penser lorsqu’au repos

    Publié le 26 mai 2012 – www.psychomedia.qc.ca

    Des études ont démontré que la méditation de pleine conscience (« mindfulness« ) pouvait avoir des effets bénéfiques sur la stabilité émotionnelle et, par conséquent, sur des troubles tels que l’anxiété et la dépression majeure.

    Une nouvelle étude, publiée dans la revue Social Cognitive and Affective Neuroscience Advance Access montre qu’elle influencerait le fonctionnement de la pensée lorsqu’une personne n’est pas occupée à une tâche particulière.
    Véronique Taylor de l’Université de Montréal et ses collègues ont étudié l’activité du cerveau chez 13 adeptes de la méditation ayant plus de 1000 heures d’entrainement et 11 débutants au moyen d’images cérébrales par résonance magnétique (IRM). Les participants demeuraient quelques minutes dans le scanner alors qu’il leur était demandé de ne rien faire.
    Les chercheurs ont repéré le réseau cérébral par défaut qui est un ensemble de régions qui s’activent au repos, lorsque la personne n’effectue aucune activité particulière. Ce réseau est associé à la rêverie et aux pensées relatives à soi.

    Les chercheurs faisaient l’hypothèse qu’il serait structuré différemment chez les personnes adeptes de la méditation puisque étant habituées à être dans le moment présent, leurs pensées partiraient moins pas dans tous les sens lorsqu’elles sont au repos.

    Les résultats montrent effectivement une plus faible synchronisation entre les cortex préfrontaux ventro-médian et dorso-médian chez les personnes expérimentées. La partie dorsale est engagée dans les processus cognitifs associés au soi et la partie ventrale concerne plutôt l’évaluation émotive du soi, explique la chercheuse. Le fait que ces zones sont moins inter-reliées montrerait que ces personnes réfléchiraient sur elles-mêmes de façon plus objective, estime-t-elle. Plus les participants avaient de l’expérience en méditation, plus cette connexion était faible.

    Les personnes expérimentées présentaient aussi une plus forte synchronisation entre certaines zones qui convergent vers le lobe pariétal droit, une région connue pour jouer un rôle dans l’attention, ce qui indiquerait peut-être un effet bénéfique qui reste à être vérifié par des études portant spécifiquement sur les processus attentionnels.

  • Tai Chi increases brain size and potentially delays the onset of the Alzheimer

    August 16, 2012 By: Violet Liwww.eaminer.com

    In a study recently published by the Journal of Alzheimer’s Disease, it shows that in a clinical trial, Tai Chi was proven that it actually helped seniors to grow their brain size. Improvements also were observed in several neuropsychological measures, which are indicative that the onset of the Alzheimer’s disease may be delayed with Tai Chi practice.

    Supported by a grant from the Johnnie B. Byrd, Sr. Alzheimer’s Center & Research Institute, Professor James Mortimer of University of South Florida (USF) and seven other scientists from the USF, Fudan University (Shanghai, China) and University of California-Davis completed this Randomized Controlled Trial (RCT) Changes in Brain Volume and Cognition in a Randomized Trial of Exercise and Social Interaction in a Community-Based Sample of Non-Demented Chinese Elders and reached these exciting conclusions.

    A representative sample of 120 non-demented, aged 60 – 79, selected from the same district in Shanghai was randomized to four groups (Tai Chi, Walking, Social Interaction and No Intervention) for 40 weeks. One of the exclusion criteria is that participants could not have prior Tai Chi experience. Two MRIs were obtained for each participant, one before the intervention period, one after. A neuropsychological battery was administered at baseline, 20 weeks and 40 weeks. Each Tai Chi session included 20 minutes of warm-up exercises (lower back and hamstring stretching, gentle calisthenics, and balance training), 20 minutes of Tai Chi practice, and 10 minutes of cool-down exercises. Each Walking session consisted of 10 minutes of warm-up stretching, 30 minutes of brisk walking, and 10 minutes of cool-down exercises. The Social Interaction session included one-hour discussion on topics chosen by the participants. Each group met three times a week. The No Intervention group got phone calls four times during the 40 weeks from a study coordinator.

    MRI data collected in Shanghai were transmitted to Dr. DeCarli’s laboratory at UC-Davis for analysis. As expected, the No Intervention group’s brain size shrank as an average person in his 60’s or 70’s. The Walking group’s brain shrank as well, except not as severe. The Social Interaction group’s brain size grew, but not as significantly as the Tai Chi group’s growth.
    The Mattis Dementia Rating Scale is designed to measure and track mental status in adults with cognitive health. While the No Intervention and the Walking groups had no change in this scale and Social Interaction had some improvement, Tai Chi group enjoyed a significant improvement.

    The Trail-making tests are neuropsychological tests of visual attention and task switching. It can provide information about the speeds of visual search, scanning and processing, mental flexibility, as well as executive functioning. It is used to detect several cognitive impairments such as Alzheimer’s Disease and Dementia. After 40 weeks, the No Intervention group took more time to complete the task, both Social Interaction and Walking had no change in time and Tai Chi group became “sharper” and used less time.

    The Tai Chi group registered improvements in other evaluations, including the Auditory Verbal Learning Test, the Verbal fluency Test, the Initiation score, Attention score and Memory score.

    Dr. Mortimer said that Tai Chi, which has been described as a type of moving meditation, requires continuous and sustained attention to maintain posture. The higher level of intellectual involvement in this activity in comparison to walking around a circular course may have been a factor in leading to the disparity of the two groups’ result. This result is consistent with early research conducted by Stanford University, which shows that regular aerobic exercise does not provide the same benefits as Tai Chi to combat memory loss.

    The Journal of Alzheimer’s Disease is an international multidisciplinary journal to facilitate progress in understanding the etiology, pathogenesis, epidemiology, genetics, behavior, treatment and psychology of Alzheimer’s Disease. It is the authority on the disease and ranked the 24th on the Top 100 medical journal list.

  • Qigong : Chinese Prostate Treatment

    http://biggeekdad.com
    I doubt your Urologist would recommend this traditional Chinese Prostate Treatment but if you consider yourself a real man you might give it a try. This Prostate Treatment is based on Qigong (Chi Gong) healing techniques and is said to shrink enlarged prostates and result in healing and improved sexual functions. If you try it I hope your “Gong Potency” improves “as your chi grows”.

  • Le sport bientôt remboursé par la Sécurité sociale ?

    Publié le 02/11/2012 15:09 ladepeche.fr


    L’exercice physique, c’est bon pour la santé. Et ce qui est bon pour la santé l’est aussi pour la Sécurité sociale. Aussi étonnant que cela puisse paraître, le sport pourrait bientôt être prescrit sur ordonnance médicale, selon une proposition de l’Académie de médecine.

    Les bienfaits du sport sont nombreux : prévention du diabète, des maladies cardio-vasculaires, de la pression artérielle, augmentation de l’espérance de vie, amélioration de la santé mentale et du sommeil… C’est pourquoi l’activité sportive est préconisée depuis de nombreuses années par les médecins. Mais l’Académie de médecine veut aller plus loin et propose, dans un rapport paru le 30 octobre, une prescription et un remboursement de l’activité physique en France.

    Alors que le ministère de la Santé doit établir dans les semaines à venir un plan en faveur de l’activité physique, le Dr Jacques Bazex de l’Académie de médecine propose que le sport fasse partie « des prescriptions au cabinet médical, au même titre que les antibiotiques, l’aspirine ou les antidépresseurs ». « En favorisant l’oxygénation des tissus, le sport améliore la fonction cardiovasculaire et pulmonaire, les muscles, le squelette, le système nerveux, le cerveau et les supports de l’immunité » commente-t-il. Le sport peut donc sauver des vies.

    Le remboursement de l’activité physique, qui serait une grosse dépense pour la Sécurité sociale, serait ainsi compensé par une réduction de la consommation de médicaments des Français.

  • 256 Year Old Chinese Herbalist Li Ching-Yuen, Holistic Medicine, and 15 Character Traits That Cause Diseases

    publié le 17 Nov 2013 sur : http://truthseekerdaily.com

    (TruthSeekerDaily) In 1930, the New York Times printed an article uncovering certain Chinese government documents. They revealed that herbalist Li Ching-Yuen was born in 1677 and received official congratulations on this 200th birthday in 1877. However, he claimed that he was born in 1736. No matter when he was born, he died on May 6th, 1933, telling his students the he had completed all his tasks in this lifetime, and was now ready to come home. Despite his age, he constantly practiced herbalism and martial arts. When he Li was 250-years-old, Chinese army General Yang Sen invited Li to visit him and teach Chinese soldiers martial arts. Yang Sen was surprised to learn that despite Li’s age, he was still youthful.

    Li Ching-Yuen related his knowledge for longevity in this simple sentence: “Retain a calm heart, sit like a turtle, walk swiftly like a pigeon, and sleep like a dog.”

    There are other accounts of Western health prodigies and Eastern Yogis living for over 100 years. It is very easy, especially in the modern world to dismiss stories like these. However, keeping your hearts and minds open may help you to understand the possibility of an occurrence like this. Even more importantly, it should inspire you to take care of your spiritual, emotional, and physical health.

    Modern medicine agrees that 70% of all illnesses materialize out of negative thoughts or stress. They are called “psychosomatic” illnesses. In a short period of time, whether it is a few years, or a couple of days, a person can

    This is where one of the biggest secrets to health reveals itself—our thoughts can heal us. There are multiple recorded stories that discuss people who were severely ill and healed themselves with the power of thought, despite doctors losing all hope. One of such impressive story tells us about Morris Goodman, who, in 1981, was involved in a plane crash and was supposed to die due to irreversible spine damage and a punctured diaphragm. He had to be connected to a breathing ventilator, and the only movement he could manage was blinking. Despite his handicaps, he was aware of the power of thought and was able to successfully regenerate his diaphragm and damaged spinal cord, allowing him to breathe independently and move all of his limbs. Doctors did not understand what was going on because this just “could not be happening.” Morris was able to walk after a few months and eventually fully recovered. open up a gastric ulcer or develop diabetes. Our thoughts can directly affect the states of our bodies in general and individual systems and organs. Holistic remedies include ancient medicine because it takes care of a person’s physical body, psyche, and influences their lifestyle. This method aims to cure the body of the illness by removing it. Modern medicine only seeks out to treat the symptoms, prompting reoccurrences.

    Causes of hard to cure diseases from a different angle

    The ancient ayurvedic health sciences not only prove the existence of psychosomatic illnesses, but also present a list of specific illnesses caused by specific character traits. What else could the thoughts be dependent on if not on the character?

    Here are a few examples that could explain the causes of disease you or your loved ones may be suffering from:

    1. Jealousy – causes oncological diseases, weakens the immune system.
    2. Vengefulness – causes insomnia and throat diseases.
    3. Inability to find a solution to a situation – causes lung diseases.
    4. Lacking moral principals – causes chronic diseases, infections, and skin diseases.
    5. Being too categorical or unwavering in beliefs – causes diabetes, migraines, and inflammations.
    6. Lying – causes alcoholism, fungal infections, and weakens the immune system.
    7. Aggressiveness – causes gastric ulcers, acid reflux, and warts.
    8. Reticence – causes schizophrenia and kidney diseases.
    9. Cruelty – causes epilepsy, asthma, and anemia.
    10. Seeking conflicts – causes thyroid enlargement.
    11. Apathy – causes diabetes.
    12. Inconsistency or being fickle – causes infertility.
    13. Being rude or insulting – causes diabetes and heart diseases.
    14. Anxiety – causes digestive system disorders, heart, and skin diseases.
    15. Greed – causes oncological diseases, obesity, and heart diseases.

    How can we know this is truth? Many great things in this world can only be tested by experience and not by thinking about them. Ayurveda is an ancient science that still works today and is used by many great people.

    An interesting fact is that it is enough to cure your character, and the relevant diseases go away permanently. This is especially important to know for those who suffer from diseases such as diabetes and cancer, for which modern medicine does not have a cure yet.

    Three ways to live healthfully and truly feel good

    It will involve working on yourself—however, this investment will pay off greatly in the long run. Here are three methods, tested throughout three millenniums:

    1. Start monitoring your thoughts. Spend five minutes every evening writing down how you felt that day. Remember the situations you encountered and emotions you felt. What negative character traits does that uncover? What do you plan to do tomorrow to start improving yourself and to change those particular character traits? It is very important to write everything down.
    2. Try to think more about things that make you happy. This is the miracle of positive thinking. When you concentrate on the things that you like, it’s as if you move to a different frequency of vibrations, and the body starts to heal itself. Even better, there will be a greater number of good things in your life, because everything you think about becomes reality, including the problems that bother you. Concentrate on things you enjoy and watch how everything begins to change.
    3. Try out meditation. During meditation, the body and mind rest and heal themselves.

    Illness is simply our body’s signal about an incorrect (or, rather, non-beneficial) lifestyle. Firstly it manifests as anxiety, fear, and negative thoughts. Only then, if no effort is made to work on oneself, the body sends a more powerful signal to get your attention and make you think about what you are doing wrong, in the form of physical symptoms.

    Let the stories of Li Ching-Yuen, Morris Goodman, and other health prodigies inspire you to pursue a new holistic lifestyle endeavor.

  • Témoignage : La force du mental et les bienfaits du Taijiquan

    – Aymeric – Juin 2014

    Comment le Taïchi est en train de m’aider à gérer mon handicap ?

    Il y a quelques années maintenant, on m’a opéré d’une tumeur sur la dure-mère (dans le ressac de la queue de cheval) ainsi que d’une hernie discale en L5S1. Depuis cela, il me reste des séquelles neurologiques et sensitives ainsi que des douleurs résiduelles journalières suffisamment importantes pour que jamais je n’oublie ce qui m’est arrivé. De plus, ces douleurs se déplacent régulièrement visitant tour à tour plusieurs régions de mon corps, alternant « les plaisirs ».

    Depuis que je pratique le Taïchichuan, je constate une amélioration significative de mon état. Je me retrouve avec des outils efficaces pour atténuer la puissance de ces douleurs, que je considère être le résultat d’une stagnation de chi et d’une trop grande rigidité mentale et physique.

    Prendre le temps pour effacer la peur

    La lenteur et l’équilibre nécessaires à la bonne exécution des mouvements sont pour moi deux composantes contraignantes à mettre en application, du fait de mon absence de sensation (allant des  lombaires au gros orteil sur l’un des côtés de mon corps) ainsi que d’un excessif manque de souplesse !  Mais contre toute attente, travailler lentement en gérant mon équilibre m’apporte des résultats immédiats. Il me faut malgré tout faire attention car je peux me faire mal facilement à cause de cette absence de sensation sur un côté du bassin.

    Cela dit, je me retrouve à avoir une meilleure  marche et une meilleure posture debout ainsi que plus d’endurance, un renforcement des muscles de mes jambes, une meilleure confiance en moi annulant la peur de me faire mal au moindre faux mouvement et qui faisait, que je me rigidifiais tout le corps. La respiration et le chi kung du Taïchi m’apportent beaucoup ! Cela développe une plus grande écoute de mon corps, et par conséquent à mieux l’utiliser pour lever les blocages internes d’énergie.

    Le corps ennemi devient ami grâce à la volonté et à l’énergie interne

    Après cette opération et jusqu’à il y a peu, j’avais totalement baissé les bras, j’étais résigné et je traitais mon corps en ennemi, l’accusant de m’avoir trahi et abandonné avec cette histoire de tumeur et de hernie. Ayant eu une vie très active sportivement et professionnellement très physique, car je ne vivais que sur la force, l’endurance et sans ménagement, j’ai eu du mal à comprendre que du jour au lendemain il me fallait vivre sans force externe donc autrement.

    Ce qui était vrai hier ne pouvait plus l’être aujourd’hui

    Je suis très heureux d’avoir été amené à la pratique du Taïchi, car je sais maintenant quelle direction prendre, quoi mettre en œuvre pour prendre soin de moi et comment développer ma force intérieure. »

    Aymeric est élève de la YMAA Vincennes. Investi dans la pratique du Taijiquan (Tai Chi Chuan) style Yang, il s’ouvre à d’autres domaines d’étude dont le Qigong martial et le maniement du bâton long. Un exemple de volonté !

  • Kung Fu pour les jeunes

    Le Kung Fu pour les ados (10-11 à 15-16 ans)

    Apprendre le Kung Fu est une excellente opportunité pour développer l’agilité, la souplesse, la coordination tout en apprenant à se défendre, en affinant son équilibre, en prenant conscience de l’espace et en sachant canaliser son énergie.
    Le Kung Fu, que l’on pourrait traduire par « temps et énergie pour maîtriser », initie le jeune à une moralité (le fameux code des arts martiaux dont le respect, la volonté, la patience sont les principaux piliers) et développe sa confiance en soi, lui offrant ainsi des outils pour évoluer dans la vie

    Un peu d’histoire

    Le Kung Fu, réputé pour l’harmonie entre le corps, la culture et l’esprit, puise ses racines dans le fameux temple de Shaolin vers le 5ème siècle ap. J.C. Se développant tout d’abord en Chine, le Kung Fu a pris de l’ampleur au niveau mondial grâce aux films de Bruce Lee, de Jacky Chan, de Jet Li, de Keanu Reeves et également par le biais de l’Opéra de Pékin, qui font des acrobaties axées sur le combat.
    Il faut actuellement distinguer le Kung Fu Traditionnel du Kung Fu Wu Shu, basé lui sur des acrobaties et des conditions athlétiques exigeantes.

    Pourquoi pratiquer le Kung Fu ?

    Nous avons tous en tête le « petit scarabée » de la série télévisée Kung Fu avec David Caradine, demandant à son Maître le chemin de la voie (le Dao).
    Bruce Lee dans les années 70 ou Jacky Chan dans les années 80, Jet Li dans les années 90, Uma Thurman dans les années 2000… tous des modèles pour les enfants (filles ou garçons). De nos jours, tous les jeunes sont passionnés de challenges, de dépassement de soi. Voici une opportunité de dépassement en toute sécurité.

    Il apprendra à être « Zen », à se contrôler (le self-control), à respecter mais sans se laisser faire et en sachant canaliser son énergie !

    Les arts martiaux sont également réputés pour être une véritable école de socialisation où chacun trouve sa place dans le groupe et peut s’exprimer.

    Quel est le programme ?

    • Techniques du style du Poing Long
    • Techniques du style de la Grue Blanche
    • Techniques de Taijiquan
    • Techniques de travail au sol
    • Techniques de Méditation
    • Travail à 2
    • Exercices de condition physique
    • Jeux sportifs

    Le déroulement de la séance ?

    • Accueil
    • Échauffement
    • Apprentissage
    • Développement des capacités physiques : vitesse, agilité, etc…
    • Retour au calme
    • Étude de la moralité

    Contenu technique ?

    Notre école possède une grande quantité de techniques. Un programme de condition physique et un programme technique propres aux cours pour enfants ont été élaborés.
    Des passages de grades sont organisés 2 fois/an (si le jeune le souhaite).

    La tenue ?
    Nous demandons à nos élèves de se vêtir du tee-shirt de l’école, d’un pantalon noir, des chaussons ou des chaussettes et de venir avec une bouteille d’eau.

    La ceinture est offerte !



    YMAA Compétitions : pour l’instant l’école de Paris, ne possède pas d’enfants compétiteurs

    YMAA Démonstration : selon le nombre d’enfants inscrits et présents, une démonstration sera organisée – en préparation

    YMAA Stages : stage de plusieurs jours pour enfants/adolescents – en préparation

  • Kung Fu pour les enfants
    AGENCE FRENCH HOME PARIS

    Cours enfants (6 à 10 ans)
    Apprendre le Kung Fu dès le plus jeune âge est une excellente opportunité et une manière utilo-ludique pour développer l’agilité, la souplesse, la coordination tout en apprenant à se défendre, en affinant son équilibre, en prenant conscience de l’espace et en sachant canaliser son énergie.
    Le Kung Fu, que l’on pourrait traduire par « temps et énergie pour maîtriser », initie l’enfant à une moralité (le fameux code des arts martiaux dont le respect, la volonté, la patience sont les principaux piliers) et développe la confiance en soi, lui offrant ainsi des outils pour évoluer dans la vie.

    Un peu d’histoire

    Le Kung Fu, réputé pour l’harmonie entre le corps, la culture et l’esprit, puise ses racines dans le fameux temple de Shaolin vers le 5ème siècle ap. J.C. Se développant tout d’abord en Chine, le Kung Fu a pris de l’ampleur au niveau mondial grâce aux films de Bruce Lee, de Jacky Chan, de Jet Li, de Keanu Reeves et également par le biais de l’Opéra de Pékin, qui font des acrobaties axées sur le combat.
    Il faut actuellement distinguer le Kung Fu Traditionnel du Kung Fu Wu Shu, basé lui sur des acrobaties et des conditions athlétiques exigeantes.

    Pourquoi pratiquer le Kung Fu ?

    Nous avons tous en tête le « petit scarabée » de la série télévisée Kung Fu avec David Caradine, demandant à son Maître le chemin de la voie (le Dao).
    Bruce Lee dans les années 70 ou Jacky Chan dans les années 80, Jet Li dans les années 90, Uma Thurman dans les années 2000… tous des modèles pour les enfants (filles ou garçons). De nos jours, les Papas et Mamans ne peuvent rivaliser avec Po de Kung Fu Panda.

    Votre petit trésor va apprendre à s’affirmer et à affirmer son caractère tout en gérant ses émotions, sa volonté, sa peur, son impatience, ses caprices.


    Il apprendra à être « Zen », à se contrôler (le self-control), à respecter mais sans se laisser faire et en sachant canaliser son énergie !


    Physiquement, il prendra possession de son corps, de son espace et à être agile et rapide. Les cours vont lui permettre de canaliser son énergie débordante (cela le défoulera), tout en le calmant nerveusement et psychologiquement.

    Les arts martiaux sont également réputés pour être une véritable école de socialisation où chacun trouve sa place dans le groupe et peut s’exprimer.

    Pour conclure : le Kung Fu pour l’enfant améliore sa forme olympique et forge son caractère !

    Quel est le programme ?

    • Techniques du style du Poing Long
    • Techniques du style de la Grue Blanche
    • Techniques de Taijiquan
    • Techniques de travail au sol
    • Techniques de Méditation
    • Travail à 2
    • Exercices de condition physique
    • Jeux sportifs

    Le déroulement de la séance ?

    • Accueil
    • Échauffement
    • Apprentissage
    • Développement des capacités physiques : vitesse, agilité, etc…
    • Retour au calme
    • Étude de la moralité

    Contenu technique ?

    Notre école possède une grande quantité de techniques. Un programme de condition physique et un programme technique propres aux cours pour enfants ont été élaborés.
    Des passages de grades sont organisés 2 fois/an (si l’enfant le souhaite).

    La tenue ?
    Nous demandons à nos élèves de se vêtir du tee-shirt de l’école, d’un pantalon noir, des chaussons ou des chaussettes et de venir avec une bouteille d’eau.

    La ceinture est offerte et un léger goûter est organisé avant 😉

    YMAA Compétitions : pour l’instant l’école de Paris, ne possède pas d’enfants compétiteurs

    YMAA Démonstration : selon le nombre d’enfants inscrits et présents, une démonstration sera organisée – en préparation

    YMAA Stages : stage de plusieurs jours pour enfants/adolescents – en préparation